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NATHALIE NKUM 05/10/2020
Voici en résumé comment le FMI et la Banque Mondiale, se sont organisés pour créer la misère au
Cameroun.
1985/1986: Orchestration de l’effondrement artificiel du prix des matières premières sur le marché
mondial, sachant pertinemment que l’économie du Cameroun tire ses revenus du volume des
matières premières exportées. C’est la mise en marche de la monstrueuse machine à broyer
l’économie.
1987: Lancement des Réformes des Plans d’Ajustement Structurel = Démarrage de la
désindustrialisation
1ère réforme : Au niveau du secteur publique camerounais, le FMI et la Banque Mondiale
contraignent l’État camerounais à se retirer des circuits de production en lui imposant la fermeture
de 90% de ses entreprises industrielles et la privatisation des entreprises para-publiques.
Ces liquidations d’entreprises industrielles,
c’est la CHUTE DE LA PRODUCTION NATIONALE DE COURT ET DE LONG TERME, la Courbe agrégée
de long terme se trouvant durablement déplacée à gauche.
c’est le DÉCROCHAGE FORCÉ POUR LE CAMEROUN DE SA POSITION DE PAYS EXPORTATEUR DE
PRODUITS SEMI-FINIS au moment précis où la base d’appréciation de la compétitivité industrielle à
l’écbelle mondiale passe d’un critère unique: l’exportation de gros volumes de matières premières
faiblement transformées à 4 critères complexes: - la part des industries manufacturières dans le
PIB, -la part des produits manufacturés dans le marché mondial, - l’intensité de l’industrialisation, -
la part des technologies dans les industries manufacturières.
Ces licenciements à tour de bras, c’est la MORT DU POUVOIR D’ACHAT des populations, de la
classe moyenne et de la classe pauvre.
2ième réforme : la libéralisation du climat des investissements
C’est l’ouverture du Capital des entreprises étatiques et parapubliques aux actionnaires étrangers
qui ne sont intéressés que par l’engrangement de leurs bénéfices
C’est l’institutionalisation d’un LIBÉRALISME ÉCONOMIQUE UNILATÉRAL, qui garantit l’échec
économique du Cameroun annihilé dans sa production et parallèlement soumis à une marée de
produits d’importation
3ième réforme : une politique budgétaire centrée sur l’augmentation des recettes
C’est l’organisation du fardeau fiscal sur le dos des populations appauvries
4ième réforme: l’exploitation viable des ressources forestières
C’est la suppression des taxes sur l’exportation des grumes de bois.
C’est la voie libre à l’installation de la centaine d’entreprises forestières qui torpillent les forêts
camerounaises
Jusqu’en 1987, Avant les Plans d’Ajustement Structurel, il y avait 3-5 entreprises d’exploitation du
bois au Cameroun, entreprises qui étaient affiliées aux industries camerounaises de production de
produits finis issus du bois. Aujourd’hui, vous avez une entreprise qui exploite une cinquantaine
d’essences de bois, bénéficie d’une concession de 400 000 hectares, produit 400 000 mètres cubes
de grumes et bois sciés, réalise des bénéfices annuels de l’ordre de 20 000 milliards de francs Cfa,
soit 36 milliards de francs suisses et NE PAIE PAS 1 SEUL FRANC CFA DE TAXE à l’État
camerounais. Voici les Plans d’Ajustement Structurel du FMI et de la Banque Mondiale.