Page 40 - La mafia des generaux-Hichem Aboud _Classical
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La mafia des généraux
partie Larbi Belkheir et Abdelmalek Guenaïzia, aujour-
d'hui deux des membres les plus influents, de la mafia des
généraux. À l'ordre du jour de la réunion, arrêté par les
déserteurs, la répartition des tâches entre officiers formés
dans le maquis et dans les écoles militaires arabes, et les
transfuges de l'armée française. Cette réunion fut houleuse
et tourna court. Il fut signifié à Larbi Belkbeir et à ses
compagnons que les hommes sincères ne savaient même
pas s'ils seraient vivants le jour de l'indépendance. Ce
n'était que partie remise. L'infiltration se fera doucement,
jusqu'à ce qu'elle porte ses fruits. Vingt-huit ans après la
conquête de l'indépendance de l'Algérie, le commande-
ment de l'année algérienne passera intégralement sous leur
contrôle, ainsi que les rouages du pouvoir politique.
En 1990, le général Khaled Nezzar est nommé
ministre de la Défense nationale. Le général Cheloufi est
secrétaire général du même ministère depuis 1986. Le
général Abdelmalek Guenaïzia est nommé chef d'état-
major de l'armée. Le général Benabbes Gheziel est à la
tête de la gendarmerie nationale. Le général Mekblouf Dib
contrôle la garde républicaine. Sans oublier le poste clé de
directeur de cabinet du président de la République occupé
depuis de longues années par le général Larbi Belkheir,
sous Chadli, puis sous Bouteflika, dont il est le sponsor.
Le travail de sape mené depuis 1958 a fIni par payer.
Il suffisait d'exploiter la léthargie des officiers anciens
maquisards, dont un grand nombre a versé dans l'affai-
risme et la corruption, comme c'est le cas des généraux
Mostefa Benloucif, Mohammed Atailia, Abdallah Belhou-
chet, Ali Bouhadja et tant d'autres.
La Sécurité militaire, corps sensible ayant, de tout
temps, échappé au contrôle des transfuges de l'armée colo-
niale, sera confiée à un vieux compagnon de route et