Page 41 - La mafia des generaux-Hichem Aboud _Classical
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homme de confiance de Larbi Belkheir, le général Tewfik,
secondé par le général Smai1, l'inamovible interlocuteur
officiel des services secrets français.

     Au milieu des années 90, tout est verrouillé avec la
nomination d'Ali Tounsi, ancien militaire français, à la tête
de la police, qui devient un appendice du DRS (la nouvelle

nomination de la Sécurité militaire). Les deux régions mili-
taires sensibles et stratégiques, la 1~ pour le contrôle de la
capitale et de sa périphérie, et la 4', où se trouvent les
richesses pétrolières, sont placées respectivement sous le
commandement du général Fodbil Cherif Brahim et du

général Saheb Abdelmadjid.
     De l'avis de nombreux anciens officiers issus de

l'ALN, les désertions des militaiœs algériens ont été orga-
nisées dans le but d'infiltrer la révolution algérienne. L'in-
capacité de l'armée française à anéantir l'ALN, malgré une
supériorité militaire évidente et une force de frappe incom-
parable, a amené les stratèges militaiœs français à mettre
en œuvre un plan susceptible de préserver les intérêts de
la France dans le cas où l'Algérie accéderait à l'indépen-
dance. JI fallait préparer l'avenir.

     Parallèlement aux premières négociations ouvertes en
1958 entre le gouvernement français et le commandement
de l'ALN de la 4' wilaya, les premiers groupes de déser-
teurs commencent à arriver à la base de l'Est, aux fron-
tières tuniso-algériennes.

      Ces déserteurs ont tous le grade d'officier. En réalité
ce sont des sous-officiers qui ont bénéficié d'une promo-

tion spéciale dite «promotion Lacoste », du nom de l'an_
cien gouverneur d'Algérie, qui avait initié des mesures de
promotion sociale des « français musulmans », réservées à

une catégorie d'Algériens répondant à des critères
sélectifs.
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