Page 97 - La mafia des generaux-Hichem Aboud _Classical
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association dénommée « Aurès El Kahina ». Une associa-
tion qui devait donner un nouvel élan à la culture amazighe
daos les Aurès. De nombreux cadres issus de cette région
se disent convaincus de la nécessité de la réhabilitation de
l'identité amazigbe daos une province longtemps margina-
lisée, et réputée à tort comme étant le vivier du pouvoir
algérien.
Les nombreux adhérents de cette association se mobi-
lisaient pour barrer le chemin à tous ceux qui ont fait de
l'appartenance à cette région un tremplin pour accéder à
des postes de responsabilité en souillant l'image des popu-
lations aurésiènnes.
Malheureusement, il existe des opportunistes partout,
même dans les cercles où l'on compte leur faire la chasse.
Mohammed Djebbari est l'un d'ewL Je le cite comme
exemple de cette espèce qui a contribué à faire de l'Algérie
ce qu'elle est aujourd'hui.
D'emblée, Djebbari s'est montré partisan de la poli-
tique « Cadrini ouencadrik », et n'a pas tardé à manifester
sa soumission à la casquette. Il n'y avait qu'à l'entendre
parler des relations qu'il entretenait avec les sous·officiers
agents de recherches de la SM, à l'époque où il était chef
de daïra (sous-préfet) à Bab El Oued. Il se plaisait à chan-
ter sur tous les toits qu'il était un indicateur apprécié.
Issu d'une famille modeste, et ayant vécu une enfance
difficile, son accession au rang de responsable dans l'appa-
reil d' État lui procurait une belle revanche sur un passé
qu'il s'efforçait d'oublier. Ceux qui l'ont connu enfant à
Meskiana racontent qu 'il était un garçon etfacé et renfermé
sur lui-même, souffre-douleur de ses camarades de classe.
Comme tous les opportunistes, Djebbari, n'accorde d'im-
portance dans ses .relations qu'à ceux qui sont en position
de force. Ce qui lui a parfois fait commettre de graves
erreurs.