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“       La chaine YouTube                                Analyser






                                             AIR Eleveur propose

                                             de courtes vidéos

                                             informant les


         irritée et fièvre) sur une échelle de 0 à 2   travailleurs sur leur          n Bien choisir le type d’isolants :
         (pas du tout, un peu, beaucoup) et ont                                    pour limiter les particules dans
         mesuré avec un spiromètre leur capacité   exposition à l’ammoniac         l’air, éviter les matériaux qui ne
         respiratoire.                                                             se désagrègent pas telle que la
                                             et aux particules.                    laine de verre ou laine de roche,

         Une augmentation des                                         ”            parfois utilisée en plafond. La
         symptômes et une baisse de la                                             mise en place de polystyrène et
         capacité respiratoire                              de plaques aluminium est conseillée.
         Les mesures démontrent que la toux et le nez irrité sont les     n Limiter l’utilisation d’asséchants qui favorisent la mise en
         symptômes les plus fréquents quand les travailleurs réalisent   suspension des particules.
         des tâches exposantes aux poussières et à l’ammoniac. Après
         avoir effectué une tâche exposante, les travailleurs se sentent   La représentation des risques
         plus essoufflés et ressentent une irritation de la gorge. Plus la   respiratoires
         tâche est longue, plus les symptômes sont élevés. Enfin, pour
         les personnes allergiques, l’exposition aux poussières et à l’am-  Le projet AIR Eleveur cherche aussi à identifier les différentes
         moniac entraîne une réduction de la capacité respiratoire.   attitudes des éleveurs et salariés face aux risques profession-
         En plus de la toux et du nez irrité, les symptômes les plus   nels, ainsi que les déterminants de ces attitudes. Des entretiens
         susceptibles de se développer pendant les tâches sont les irri-  semi-directifs  ont  été  conduits auprès  de  personnes  travail-
         tations de gorge et l’essoufflement. Aucune différence signi-  lant dans 20 élevages porcins de type conventionnel, accueil-
         ficative n’a été mise en évidence entre les quatre tâches que   lant plus de 100 truies. D’une durée moyenne d’une heure,
         ce soit pour les symptômes ou les indices de capacité respira-  ces entretiens portaient sur la perception des risques profes-
         toire. Pour l’ensemble des travailleurs et toutes tâches confon-  sionnels, notamment respiratoires, et le comportement des
         dues, les symptômes croissent de façon significative avec la   enquêtés face à ces risques. 57 personnes ont été enquêtées :
         durée de la tâche. Cet effet de la durée sur les symptômes est   29 éleveurs de porcs, 27 salariés et 1 bénévole. L’échantillon
         plus important chez les personnes souffrant ou ayant souffert   compte 15 femmes et 42 hommes. Il comprend 8 personnes
         d’allergie.                                        de moins de 30 ans et 20 de plus de 50 ans.


         Des solutions pour réduire l’exposition
         à l’ammoniac et aux particules
         Pour limiter les concentrations dans l’air, le travailleur
         peut actionner plusieurs leviers :
            n Evacuer les déjections plusieurs fois par
         bande : les concentrations en ammoniac dans
         la salle seront ainsi moins élevées.
            n Evacuer les déjections avec un raclage en
         « V » : ce système permet de séparer précoce-
         ment les urines et les fèces, ce qui limite ainsi
         la volatilisation de l’ammoniac.
            n Bien gérer l’ambiance dans les salles : le renou-
         vellement de l’air doit être suffisamment impor-
         tant pour évacuer l’ammoniac présent.
            n Bien choisir le type d’entrée d’air  : champi-
         gnons inversés ou gaines percées sont les deux
         types d’entrées d’air avec lesquels la mise en
         suspension des particules et les concentrations
         en ammoniac dans les salles sont les plus faibles.  Dyoma2



                                                                                   &
                                                                               Travaux   Innovations numéro 266 - mars 2020  19
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