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de « trickster », voir Mbye Cham, « Ousmane Sembene and the Aesthetics of Oral African Traditions »,
dans Africana Journal 13 (1-4 ; 1982) : 24-40.
14. Manthia Diawara loue Yeelen pour avoir créé un cinéma africain qui « obéit à la mise en scène de
la tradition orale ». Diawara, African Cinema : Politics and Culture (Bloomington : Indiana University
Press, 1992), 164. Nwachukwu Frank Ukadike loue également l'inventivité du film dans l'imitation des
structures de l'oralité, mais il se méfie de l' «universalisme » du film, qui est considéré comme le résultat
du ciblage d'un public « étranger » (c'est-à-dire occidental). Voir Ukadike, Black African Cinema (Berke-
ley : University of California Press, 1994), 254-262.
15. Par exemple, voir l'examen par Philip Gentile de la représentation des rituels du Komo dans le film.
Gentile, «In the midst of secrets : Yeelen de Souleymane Cissé», dans Iris : A Journal of Theory on
Image and Sound 18 (1995) : 125-135.
16. Par exemple, voir les commentaires cinglants de Nixon K. Kariithi sur les « mauvaises lectures »
occidentales de Yeelen et d'autres films africains. Kariithi, « Misreading culture and tradition: Western
critical appreciation of African films», in Africa and the Centenary of Cinema / L'Afrique et le centenaire
du cinéma, ed. Gaston Kaboré (Paris : Présence Africaine, 1995), 166-187.
17. Cité dans Paul Willemen, «The Third Cinema question : notes and reflections», in Questions of
Third Cinema, ed. Jim Pines et Paul Willemen (Londres : British Film Institute, 1989) : 1-29.
18. James Potts, « Is there an international film language? » in Sight and Sound 48 no. 2 (1979) : 81.
19. Dans son excellente introduction à Questions of Third Cinema, Paul Willemen exprime des doutes
similaires quant à l'image homogène et trop simpliste du cinéma du tiers monde qui émergeait des tra-
vaux de critiques tels que Teshome Gabriel. Voir Willemen, « The Third Cinema question », 15-17.
20. C'est moi qui souligne. Aijaz Ahmad, « The Politics of Literary Postcoloniality», dans Contemporary
Postcolonial Theory : A Reader, ed. Padmini Mongia (London: Arnold Press, 1996), 280–281.
21. La conférence à laquelle cet article a été présenté pour la première fois a réuni des critiques travaillant
sur le cinéma de différentes régions du monde (Afrique, Asie, Australie, Nouvelle-Zélande et Caraïbes).
Tout en restant attentifs aux spécificités culturelles, les intervenants ont également cherché à explorer
les idées communes à chacun de ces cinémas : la relation problématique avec l'ancien colonisateur, la
remise en question des identités « nationales » et « ethniques », le cinéma « post-colonial» de ces der-
nières années avec sa focalisation sur l'identité individuelle plutôt que collective.
22. Homi Bhabha, «The postcolonial and the postmodern: the question of agency», dans son ouvrage
The Location of Culture (New York : Routledge, 1994), 171.