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L ' I N N É   E T   L ' A C Q U I S



       D) AU PROFIT DU PUBLIC EN GENERAL
       Une  politique  de  prévention  efficace  et  exhaustive
       passe     nécessairement      par    l’information    de
       l’ensemble de la population.
       Elle pourra utilement s’englober dans une démarche
       de  sensibilisation  à  la  place  du  chien  dans  la

       société.
       Cette  démarche  est  déclinable  au  niveau  national
       mais  aussi  aux  échelons  communaux  comme  cela
       existe  déjà  dans  certaines  villes  (Marseille,
       Vincennes, etc.).
        Organiser une journée nationale de la relation Homme/Chien.
        Favoriser la déclinaison d’opérations similaires aux niveaux communaux ou intercommunaux.

                                          XII) LE FINANCEMENT DE LA STRATEGIE MISE EN PLACE

                                                 A) LE PRINCIPE D’UNE TAXE SUR LES CHIENS
                                                 Conduire  une  politique  nationale  aussi  ambitieuse  et
                                                 nécessaire  que  la  réduction  des  morsures  de  chiens  en
                                                 France  implique  d’être  en  mesure  d’en  assurer  le
                                                 financement. La situation financière actuelle de notre pays
                                                 ne saurait être un frein à cet enjeu de santé publique.

                                                 Se pose dès lors la question, certes polémique, d’une taxe
                                                 sur les chiens…
                                                 Une taxe sur les chiens a existé en France, au XIXe siècle.
       Créée le 2 mai 1855, elle a été supprimée par la loi du 7 juin 1971. Elle était de l’ordre de 40 à 80
       francs.
       Cette taxe sur les chiens était perçue par les communes, en même temps que la taxe d'habitation,
       et sa motivation première était de décourager la possession de chiens, afin de réduire le nombre
       d'accidents  qu'ils  étaient  censés  causer.  Les  chiens  devaient  porter  une  médaille  attestant  du
       paiement de la taxe.
       En mars 2000, 5 députés avaient déposé une proposition de loi tendant à permettre aux communes
       d'instituer  une  taxe  facultative  sur  les  chiens  et  visant  à  améliorer  le  contrôle  sanitaire  sur  les
       animaux domestiques. Le montant maximum proposé était de 500 francs par an. Sans succès.


       Ce principe de taxe se retrouve dans de nombreux autres pays. A titre d’exemple :
       # Allemagne : le montant est fixé par les Länder. Ce montant est de l’ordre de 100 € par an et croît
       pour le 2ème chien et les suivants.

       # Suisse : un impôt sur les chiens y est perçu chaque année par le canton et/ou par la commune de
       résidence. L'impôt, qui est fixe, peut varier dans certains cantons en fonction de la taille ou du poids
       du  chien.  Au  sein  du  même  canton,  le  montant  de  l'impôt  peut  parfois  varier  d'une  commune  à
       l'autre. Il peut être de l’ordre de 130 francs suisses.
       A noter que dans la plupart des cantons, des allégements, voire des exonérations sont accordés
       dans certains cas : chiens guides d’aveugles, chiens de sauvetage, etc.

       # Pays-Bas : Les maîtres doivent déclarer la présence de leur chien en mairie dans un délai de 14
       jours.  Ils  sont  assujettis  à  une  taxe  pour  chien  annuelle,  dont  le  montant  varie  selon  les
       municipalités (jusqu’à 117 € pour un chien en moyenne).

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