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L ' I N N É   E T   L ' A C Q U I S



       XI) UN CORPUS DE MESURES COMPLEMENTAIRES INDISPENSABLES

       1) LA SUPPRESSION DES CATEGORIES ACTUELLES
       DE CHIENS DITS DANGEREUX
       Comme il a été démontré à plusieurs reprises au sein de ce document, la dangerosité potentielle
       d’un chien est sans lien avec son appartenance raciale :

            «  les  animaux  dangereux  ne  devraient  être  considérés  comme  tels  qu’au  regard  de  leur
            comportement ou de leurs actions et non pas au regard de leur race »
            « les variations entre individus au sein d’une même race démontrent qu’il n’est pas approprié de
            tenter de prédire le comportement agressif d’un chien en particulier au seul motif de sa race"

       La  suppression  immédiate  des  notions  de
       catégories  basées  sur  l’appartenance  raciale  ou
       la  morphologie  et  des  mesures  directement
       associées est indispensable.

       2) LA MISE EN PLACE D’UN REGISTRE DES
       CHIENS MIS EN PHASE D’OBSERVATION
       La gestion des chiens potentiellement dangereux
       doit passer d’une logique par défaut et générale,
       basée  uniquement  sur  des  critères  raciaux  ou
       morphologiques, à une approche basée sur :
            L’identification individuelle et objectivée de chiens potentiellement dangereux,
            La réalisation de l’équivalent d’une évaluation comportementale pour comprendre les risques
            liés à un individu identifié comme tel,
            La prescription de mesures dédiées concernant cet individu, son maître, etc.

       A titre d’illustration, en 1989, aux Etats-Unis, un comté a mis en place une grille de classification
       progressive  de  la  potentialité  de  danger  que  pouvait  présenter  un  chien  et  un  programme  de
       prévention correspondant et gradué.
       Durant les 5 années ayant précédé la mise en place de ce système, 25 % des chiens ayant mordu
       ont récidivé dans l’année qui suivit. Après trois ans d’application, ce pourcentage de récidive était
       descendu à 7 %.

       L’approche  alternative  qui  vous  est  proposée  requiert  donc  une  identification  la  plus  précoce
       possible  des  individus  pouvant  présenter  un  risque  et  la  mise  en  œuvre  de  mesures
       individualisées, progressives et adaptées.
























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