Page 5 - Journal Le Nouveau Monde 2020
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qui  chaque  année  arrive  de  plus  en  plus  tôt  –  en  1979,  il  survenait  au  tout  début  de
              novembre).


              Et si partout fleurissent des initiatives et prises de parole pour envisager la suite (écologique)
              à donner à tout cela (voir là pour la résistance climatique, ici pour la déferlante de solidarité,
              ou  encore là pour  l’appel  d’organisations  syndicales  et  ONG  pour  préparer  l’après,
              ou là pour donner un coup de boost à la transition, etc.), gardons-nous bien d’aller trop vite
              en besogne, de faire des comparaisons hâtives, d’amalgamer les effets positifs sur le climat
              liés  au  confinement  aux  efforts  nécessaires  pour  lutter  contre  le  changement
              climatique. Cette  nature  qui  a  horreur  du  vide le  conçoit  aussi  sans  doute  comme
              l’opportunité du plein, pour mieux reprendre ses droits. En nous faisant travailler, également,
              sur notre propre nature humaine, sur nos capacités à entrer en résilience et à semer, en ce
              début de printemps, des graines de questions et de réflexion les plus fertiles possibles.


              Cette pandémie, par le vide qu’elle créée, nous offre l’opportunité d’atterrir (comme le dirait
              si bien Bruno Latour), de réfléchir à la guérison du monde et de faire advenir ce qui n’est pas
              encore avéré. Dans les pertes qu’elle génère et le gouffre (social, économique, financier, etc.)
              qu’elle créée se trouvent les conditions d’un profond renouveau. Prenons le temps, dans
              l’urgence, profitons de notre inertie de confinement pour ne plus répéter, après, les erreurs
              du passé et de ce qui est déjà… D’ici là prenez soin de vous et des vôtres.
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