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                                c«t. par sa position gdographioue, cn fait ddtnchd tic la urtrc-patric par la mcr.
                                Cette verite, Ic Gouverncmcnt orilanniquc, moins qnc tout autre pays, ne pout la
                                niiVoiinnitrc. I.es considerations d'ordre ctlmique et gi<ogrnphiquc ne pcuvciil k la
                                rigtieur re poser epic pour justificr les pretentions d'uu Elnt d’annexcr tin terriloirc
                                nouveau.
                                    Ku outre dcs droits dc la Perse sur Bahrein, il cst notoirc que les rapports de
                                ces lies nvec cllc, taut clhuiqucs qu'dconomiqucs, sont beaucoui) plus ddvcloppds
                                qu'nvcc n’importc quel autre pays ind<?|>endnnt et civilisd du mondc.
                                    Bahrein a constnmment et sans interruption fait partic «lc la Perse dans les
                                sioclcs passed, sauf cc|>endant durant I'occupation porlugaisc dc 1507 k 1G22, <lnle
                                k laquellc lc Gouverncmcnt persan cn a rc|)ris possession.
                                   Jamais les Cheikhs-Gouvcriieurs dc Bahrein n’ont, menic dans les sibclcs passds,
                                cxercc lours fonctions k litre de chefs indcpe.idants, niais l)icn piulot coinmc chefs
                                 !c tribu, k rcxcmplc dc kharr. loeaux dc certaincs parties de la Perse, qui. il yak
                                 •cine quelqucs amides cncoic, exenjaient leurs fonctions dc gouvcrncurs k litre per­
                                manent et parfois memo henklitnirc, niais loujours sous la ddpcndancc et lc controle
                                du pouvoir central.
                                    Les Cheikhs dc Bahrein ont toujours rcconnu la souverainetd persane et ccla
                                non pas sculemcnt juscpi'k la fin du IS* sifrcle. I)cs documents postdricurs et
  i                             aulhentiques existent, ou ils ddclarcnt lour cntikre soumission et leur fiddlitd na
  .
                                Gouverncmcnt central; sans omettre d’ajouter, cc qui cst unc preuve incontestable
                                de ddpcndance, cju’ils payaient I’impot qu'ils devaient k l'Etat.
                                    II cst manifeste que cet dial de choscs n’a ccssd qu'k nartir. du moment oil les
                                cheikhs ont did incitds k l'insoumission, k I'instigation d'un Etat dlranger, sous forme
                                dc contrainte, de menaces ou d'ingdrcncc dirccte.
                                   3. S’il cst constant que la Perse n'a jamais doutd dc son droit dc souveraincld
                                et de propridtd sur Bahrein.il cst avdrd qu’il fut un temps oil le Gouvcrnement
                                britannique n’en doutait pas non plus. Nous en trouvon9 la nrcuve dans la corre-
                                spondance dchangde avec le Sccrdtairc d’Etat, feu lc Comte tie Clarendon. Aprka
  5                             avoir pris connaissance dcs documents communiquds par la Ldgation de Perse k
                                Londres et nnrfcs en avoir confdrd avec son eolldgue, le Secretaire d’Etat dcs Indes,
   j
                                le Comte de Clarendon dans sa lettre du 20 avril I860 ddclare:
                                       “ The British Government readily admit that the Government of the Shah
                                   has protested against the Persian richl of sovereignty over Bahrein being ignored
                                   by the British authorities, and tticy have given due consideration to that
                                   protest,”
                                   Ainsi nprbs avoir pris connaissance dcs faits et documents, il ddclare prendre en
                                due consideration la protestation par laquelle Ic Gouvernement impdrial afiirme son
                                droit de souvernineid.
                                  ^ Nous prdtendons qu’il est impossible de ddcouvrir dans les terraes dont se sert
                                le Secretaire d’Etat de l’dpoque un sens autre et de leur donner une interpolation
                                autre que celle qui tombe sous le sens.
                                   Cela est si vrai que le noble Lord se voit obligd de justificr la nature dcs relations
                                entretenues par son Gouvernement avec les Cheikhs de Bahrein, ce oui ne peut
                                s’expliquer que vis-k-vig du Souverain Idgitime, et de rcstreindre fa politique
                                biitannique k leur dgard k un simple controle sur la piraterie, la traite dcs csclavcs
                                et le maintien de l’ordre dans le Golfe. Il convient de citer, k cet efTct, la partie de
                                sa lettre qui s’y rapporte;
                                       *M beg to assure you that the British Government hold the Sheikh to these
                                   engagements solely for the purpose of preventing piracy and slave trade and of
                                   maintaining the police of the Gulf.”
   1                               D n’est ici nullement question d’un droit pour 1’Anglcterre sur oes lies, ni de
                                l'inddpendancc de Bahrein et do ces cheikhs.
   5
                                   Lt la reconnaissance de la souverainetd persane sur  Bahrein cst ensuite affinnde
                                de la fa^on la plus dclatante:
   }'                                  “If the Persian Government are prepared to keep a sufficient force in the
   '•
                                   Gulf for these purposes, this country would be relieved of a troublesome and
                                   costly duty, but if the Shah is not prepared to undertako these duties, Her
                                   Majesty’s Government cannot suppose His Majesty would wiah that in those
                                   waters disorder and crimes should De encouraged by impunity.”
                                   Ce qui revient k dire que, si le Gouvernement persan cst cn dtat de faire
                                police du Golfe, le Gouvernement britannique se considdrcra libdrd " de la lourdc et

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