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Regional relations, 1927                 413

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         coOtcusc Cache " qu’il s'est impose a cct effet ct quo, par consequent, il sc retircra
          pour laisscr lc Souverain legitime cxcrccr ccs devoirs, qui done lui revionnent
          rdcl lenient.
             Lord Clarendon njoute:
                "and in regard to this question, I have the honour to state to you, whenever
             it is practicable to do so, Her Majesty's Government will cause the Persian
             Government to be informed beforehand of any measures of coercion against
             himself which tho conduct of the Sheikh of Bahrein may have rendered
             necessary."
             Cc qui nc peut s'expliqucr que par la ndccssitd dc rondre comptc au Souverain
         legitime.
             Lcs declarations tr&s explicates dc Lord Clarendon ct l'engagemcnt funnel du
         Gouverncmcnt britannique en 18G9 sent unc preuve dclatante lant dc la fragility dcs
        .droits que s’est arrogds lc Gouverncmcnt britannique que de la souverainotd dc la
         Perse sur les iles dc Bahrein.
             Ccla dtant lc passage du para^raphe 3 dc la lettre dc 1'honorablc Sccrdtairc
         d'Etat britannique, dans' lequcl il pretend que mcmc au cas oil la Perse aurait raison
         d'afhrmcr que lc Gouverncmcnt britannique a admis sa rcvendication sur Bahrein,
         cela no confdrerait pas k la Perse uu droit dc propridtd sur ccs lies, nous demeure
         inintclligible.
             Nous n'avons jamais pretondu que la reconnaissance par lc Gouvcrncinent
         britannique dc notre droit sur Bahrein erdait ce droit, pas plus que nous ne pouvons
         accepter que sa mdconnaissance de ce droit nous l’enlbve. Il est demeurd,
         inddpendamraent de toute opinion dtran^fcre, pour les raisons que nous avons dtablies.
         Il n'cst tout dc rueme pas sans intdret ac relcvcr que le Gouverncmcnt britannique,
         qui nous conteste aujourd’hui cc droit, l'ait lui-meme, au cours de I’histoirc, plus
         d’unc fois rcconnu.
            4. Le scul ar gument invoqud. k plusicurs reprises, par le Gouverncmcnt
         britannique, jxmr refuser de reconnaitre la souverainetd de la Perse sur Bahrein, 6e
         base sur lc fait qu’il est entrd en relations dircctcs contractuellcs avec les Cheikhs-
       ■ Gouverncurs de Bah rein.
            A cct aveu, le Gouverncmcnt rdpond en posaut les questions suivantes:
            Le fait d’avoir enfreint les rfydes dldmcntaircs du droit international crde-t-il
         un droit et autorise-t*il son auteur a s’en prdvaloir pour en tirer les conclusions qui
         conricnncnt k sa politique?
            En effet, si un gouvcrncur ou un chef local d’une partic quelconque du territoire
         d’un Etat souverain entre en relations dircctcs avec un Etat dtranger, sans l’autorisa-
         tion expresse du Gouvcrncinent central, ccla a-t-il une valcur juridique en droit
        dcs gens ?
            Un Etat dtranger a-t-il lc droit de conclure des accords avec dcs gouverneurs
        ou dcs chefs locaux, k 1’insu du Gouverncmcnt dont ses chefs ou gouverneurs
        ddpendent ?
            Mais si, ndanmoins, ce principe incontcstd du droit international se trouve
        avoir did trans^rcssd par un gouvcrncur ou chef local, volontairement on par
        contrainte, ou si l’Etat dtranger, passant outre aux rdgles communes du droit dcs
        gens, est entrd en relations contractuelles avec ces gouverneurs ou ccs chefs rcbclles,
        le droit de l’Etat souverain sur ccs parties de son territoire cii ccs accords illdgaux
        ont cu lieu, sera-t-il prcscrit?
            Le gouverneur ou le chef rebelle pourra-t-il Idgitimement sc prdvaloir de ccs
        accords avec PdtrAnger pour prdtendre k une autonomie ou une inddpendance
        quelconque?
            I-e Gouverncmcnt impdrial, chaque fois qu’il a cu connaissance dc 6emblables
        accords, n'a jamais manqud d’dlcver k leur encontre une dnergique protestation
        officielle.
           5. Les ddclarations du Ministre d'Angletorre k Tdlidran en 1906, auxquelles il
        est fait allusion dans la lettre de Phonorable Sccrdtaire d'Etat—ddclarations tendant
        k rejeter I'affirmation par la Perse dc sa souverninetd sur Bahrein et k prdtendre au
        protcctorat britannique sur ccs lies—ne donnent aucune force nouvclle k la thkse
        anglaisc.
           A ccs ddclarations, le Gouverncmcnt impdrial a rdpondu par une protestation
        catdgorique, nppuyde, entre autres, 6ur cct argument que ses droits sur Bahrein
        dtnient corrobords dans 1'accord, en date du 30 aout 1822, conclu entre le Capitaino
        William Bruce ct le Prince Gouverneur de Chiraz.
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