Page 26 - Une vie, ma vie, mon parcours
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Garder les chèvres et les moutons en Italie
L'un de mes premiers souvenirs remonte à l'âge de 3 ou
4 ans. Mon grand-père m'avait fabriqué une petite chaise
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en bois et en osier sur laquelle je m'asseyais sur le seuil de la
porte pour regarder la neige tomber. J'ai toujours le souvenir
que les flocons qui virevoltaient lentement étaient plus gros
que ceux que j'ai pu voir plus tard ailleurs.
De temps à autre, mon grand-père prenait son fusil et tirait
un merle ou une perdrix. Quand il parvenait à toucher sa
proie, il allait la récupérer, la nettoyait et la faisait rôtir sur
les braises extraites du feu dormant de la cheminée ouverte
à même la pièce. Lorsque cette petite volaille était bien cuite,
il me donnait des petits morceaux de chair que je mangeais
goulument.
La cheminée située dans la cuisine et le four en briques
réfractaires étaient deux éléments importants de
l'habitation. La cheminée pour la cuisson des plats mijotés
et des pâtes et le four pour le pain, les pizzas et les viandes.
Chaque année, en hiver, à l'approche des fêtes de
Noël, on tuait un cochon. Il devait geler 3 nuits de suite
pour mortifier la viande. On préparait les prosciutti
(jambons), saucisses et bon nombre de spécialités
italiennes dont la soppressata et la ventricina .
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En Italie, les repas sont souvent organisés suivant le
même protocole, surtout dans les restaurants :
16 MONACO Nicola
17 Salami typique des Abruzzes. Produit avec de la viande de porc sélectionnée
et coupée en petits morceaux. Mis sous presse pour lui donner sa forme plate.
Maturation et affinage 40 jours.
18 Charcuterie un peu plus grasse et assaisonnée avec des piments rouges qui lui
donnent sa couleur.
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