Page 38 - Une vie, ma vie, mon parcours
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Le voyage - les corons
San Giovanni Lipioni devaient s'occuper des animaux et du
travail de la journée.
Dans l'après-midi, deux cousins de ma mère sont venus
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égayer le mariage et ont chanté jusqu'à minuit. A la fin de la
soirée, ma grand-mère maternelle et ma mère sont
retournées au village avec les deux cousins.
Mes parents sont encore restés 15 mois chez leurs parents
respectifs. Les raisons étaient d'une part, le manque de
place dans la maison de mes grands-parents paternels et,
d'autre part, le fait que ni ma mère ni mon père n'avaient
constitué leur trousseau de mariage .
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Anecdote : visite de mon père chez ma mère
Mon père aimait se rendre en début de soirée sur la place
du village pour y rencontrer ses amis. Lorsqu'il eut
l'autorisation d'aller rendre visite à ma mère, toute la
famille et parfois quelques amis étaient réunis autour de la
cheminée. Mis à part un regard furtif ou comme il aimait
le raconter, lui jeter une brindille sur le tablier, tout était
calme. Donc, l'ennui était présent. Après quelques visites,
il restait de moins en moins longtemps et préférait
rejoindre ses amis sur la place du village. Le frère de ma
mère ayant perçu le léger désintérêt prit la décision d'aller
le retrouver sur la place du village, mais avant de partir, il
prit un fusil qu'il cacha sous son manteau. Arrivé sur la
place, il vit mon père et lui posa la question : "Que fais-tu
ici ?"
35 Daniele et Bruno fils de zio Peppe
36 A l’origine, le trousseau de la mariée était soigneusement composé au fil des
années par la mère, la grand-mère et la jeune fille elle-même. On rangeait
dans une malle : linge de lit brodé à la main, vêtements, nappes et serviettes,
bijoux hérités de mère en fille, vaisselle…
Aujourd'hui, la liste de mariage remplace le trousseau.
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