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L'école - ma jeunesse
transistors étaient apparus et nous écoutions "Salut les
copains" sur Europe 1, une émission de Daniel Filipacchi. On
découpait des posters dans la revue "Salut les copains" et nos
chambres étaient tapissées de photos des vedettes en herbe
telles que : Johnny, Sylvie, Claude François, Françoise
Hardy, les Chats Sauvages, les Chaussettes Noires, Richard
Anthony…
Pour les études, parmi les enfants des corons, personne
n'allait à l'athénée ou au lycée ; une école technique était le
choix évident. Le seul objectif était d'avoir un "métier" pour
aller travailler et gagner de l'argent. J'ai donc été m'inscrire
à l'Université du Travail (UT), l'école technique de Charleroi
qui se trouvait à quelque 7 km de Goutroux. Nous y allions
en bus, ce qui ne posait pas de réels problèmes étant donné
qu'au même arrêt, ma sœur et d'autres enfants des corons le
prenaient aussi.
A l'UT, en fonction des résultats obtenus en 6 année
e
primaire, on pouvait choisir certaines sections. Par exemple,
pour la section "électricité", 70 % au moins étaient requis.
Comme c'était mon cas, ce fut mon choix, non pas par
vocation, mais simplement parce que les autres sections -
mécanique, maçonnerie, menuiserie, ferronnerie - me
paraissaient moins propres.
Je me suis souvent fait la réflexion qu'il est étrange que
dans notre système d'éducation, les enfants doivent dès 12
ans faire leur choix de vie. Tant il est vrai qu'à cet âge,
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