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L'école - ma jeunesse
décoller. Jamais une réprimande, jamais un cri, tout au plus,
il lui suffisait de lancer mon prénom sur un ton sec. A
l'inverse, certains de mes copains recevaient de vraies
raclées avec ceinture et coups de pied au cul. J'ai assisté à
des courses-poursuites épiques dans les allées de jardin.
e
Au bulletin du 2 mois, encore un échec. Plus en français,
mais dans une autre branche. Mon père faisait les 3 pauses.
Il changeait chaque semaine : 6h00 - 14h00, 14h00 - 22h00
et 22h00 - 6h00. Il avait travaillé de 22h00 à 6h00 du matin.
D'habitude, lorsqu'il rentrait, il allait directement au lit. Je
me lève vers 7h00, je le vois dans la cuisine. Je me dis que
cela n'est pas bon signe. Je me prépare, je prends mon petit-
déjeuner et lorsque je commence à m'habiller, il me
demande où je vais. Je réponds : à l'école. Il me rétorque :
"L'école non, pour toi, c'est fini !" Tu vas aller à la ferme, chez
De Boom et demander s'ils ont du travail pour toi. Ma sœur
était prête, elle s'en va prendre le bus à 50 m de la maison.
Je ne savais plus quoi faire, j'étais complètement perdu. Je
restais debout sans bouger, il s'est levé, est venu près de moi
et m'a donné une pichenette avec trois doigts en me disant
que c'était la dernière fois que je revenais avec un échec. Il
finit par dire : "Tu peux aller prendre le bus".
C'était la période des influences négatives. Cela n'a pas duré
longtemps, mais je passais plus de temps à préparer des
petits bouts de papier - copions - plutôt que d'étudier. C'était
complètement idiot !
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