Page 143 - RENA3
P. 143
Seigneur tant que je vivrais mes enfants ne connaitrons
pas cette honte.
Je jure de les nourrir par mes bras, par mon sang, Plutôt
que de les laisser sombrer.
Un silence pesant suivit ces paroles.
Même Constance qui pleure doucement, trouve du courage en
voyant l’inflexible résolution de son père.
Alors Pierre-Raymond pose la main sur l’épaule de romain
son écuyer.
- souviens- toi, garçon, être chevalier, ce n’est pas
seulement manier l’épée, c’est garder la dignité dans la misère.
Que tu n’oublies cette leçon
Romain hoche la tête, les yeux brillants d’émotion.
Ainsi dans l’ombre de Ma’arrat, tandis que d’autres cèdent à
l’impensable, la maisonnée de Garcin et les dames de
Nogarède choisirent de rester droits.
Le prix sera la souffrance, mais leur honneur demeure sauf.
Le camp chrétien s’éveille dans la brume glaciale de janvier,
des feux mourants fumaient encore, et le bruit des marteaux
résonne sur les fers que l’on répare en hâte.
La famine de l’hiver semblait déjà lointaine, mais chacun
savait que la route vers Jérusalem serait encore plus dure
encore.
Pierre-Raymond de Nogarède le heaume sous le bras, discute
avec le Comte de Toulouse a ses côtés se tenait son jeune RENA - Les Compagnons Forgerons
écuyer Romain, droit sur son destrier et Eloïse, pale mais le
visage illuminé par son nouveau-né quelle porte dans ses
bras ;
Le petit Guillaume, fruit des épreuves et de l’Esperance.
- 139 -

