Page 292 - RENA3
P. 292

Guillaume, à genoux.

                Dans la poussière encore chaude. Son père pose la lame sur


               son épaule droite, puis de gauche.
                      -Au nom de dieu, de saint Gorge, je t’adoube chevalier.

               Soit loyal, sans orgueil, fort sans cruauté et faiblesse.


               Puis d’une voix douce.

                      -Lève-toi mon fils, tu as gagné ton nom d’homme et

               d’honneur.


                Louis, le relève d’une main fraternelle.
                      -Bienvenu parmi nous frère d’arme.

                Arnaud de Montgey ;

                      - voilà un chevalier que j’aurais voulu à mes côtés devant

               Antioche


               Raymond Ferrand capitaine des gardes de Toulouse plante la

               bannière comtale dans la terre encore tiède

                      - Sous cette croix d’or, vous jurez jures fidélité à Elvire
               Comtesse de Toulouse et à Alphonse Jourdain comte de

               Toulouse.

               Guillaume lève son épée neuve, la pointe vers le ciel. D’une

               voix tremblante mais claire.

                      - je le jure, sur dieu, sur ma mère, sur ma sœur, mes frères
               d’armes et sur cette terre que nous avons défendue.

               Alors un immense cri monte de la plaine.

                      « Nogarède ! Montgey ! Toulouse »

               Dans le rougeoiement du crépuscule le jeune chevalier est
               porté sur les épaules de ses compagnons.

               Pierre-Raymond et Arnaud tous les deux émus jusqu’aux                                            RENA - Les Compagnons Forgerons

               larmes.

               Pierre-Raymond que le ciel me prenne quand il voudra, je

               laisse un digne héritier.



                                                                                                         - 288 -
   287   288   289   290   291   292   293   294   295   296   297