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Le soleil est haut dans le ciel, brûlant la vallée de sa lumière.
Les murailles vibrent sous les coups, les flammes rangent les
palissades et l’air sent le sang et la cendre.
A l’écart du vacarme, dans un repli de la cour, la tente hôpital
a été dressée. On y entend gémir les blessés.
Eloïse de Nogarède passe d’un lit à l’autre, le front calme, les
mains tachées de sang.
Autour d’elle Alazaris, Marie, Carole Ferrand s’affairent sans
relâche, elles coupent les vêtements des blessés, pose des
linges trempés d’eau froide.
Alazaris :
De l’eau vite, Marie coure remplir une outre. Carole les bras
rougis maintient le blessé, tenez bon messire la vierge vous
garde.
Eloïse la tête levée écoute un instant le grondement venu des
remparts, ils tiendront.
Pierre-Raymond veille et Guillaume est auprès de lui.
Puis reprenant son travail elle ajoute d’une voix douce, que
dieu leur donne la force, et a nous la patience.
Dans la tente battue par le vent et la poussière, les dames de la
Nogarède soignent sans faillir transforment ce lieu de douleur
en sanctuaire de courage et de tendresse.
Le soleil disparaissait derrière les collines .
RENA - Les Compagnons Forgerons
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