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Sir de Nogarède
À Elvire de Toulouse.
Le 3 juin de l’année de grâce 1120, au lendemain de la
victoire de Nogarède.
A très noble et très vertueuse Elvire de Toulouse.
Moi, Pierre-Raymond de Nogarède, votre humble vassal et
serviteur.
Vous adresse salut et dévotion en notre- seigneur, par la grâce
de dieu et le courage des miens.
La Nogarède vit encore, le 3 du présent mois, une horde de
plus cinq mille de brigands et de mercenaires gascons et
chevaliers félons c’est abattu sur nos terres, nous n’étions que
trois cents pour faire face.
Soutenus par mon beau-frère Armand de Montgey et son fils
Louis.
Romain Ferrand et par les braves gens du fief.
Nous avons tenu les murailles de jour et jusqu’à la nuit.
Mon fils Guillaume alors écuyer chez son oncle a combattu
vaillamment et reçu l’adoubement à la lueur des torches, au
soir de la bataille.
Votre capitaine des gardes de Toulouse est arrivé à l’heure la
plus sombre, portant la croix d’or de Toulouse.
Sa venue fit trembler l’ennemi et mis fin au siège, la victoire RENA - Les Compagnons Forgerons
lui revient autant qu’à nous.
Nos pertes sont lourdes mais notre foi demeure intacte.
Les terres ont souffert du feu, les granges sont détruites, mais
le peuple tient bon.
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