Page 32 - RENA3
P. 32
femmes priaient à voix basse quelquefois sur leurs passages
des femmes offrais du lait aux enfants. Une tempête se
déclencha dans la nuit, le vent hurla entres les crêtes. La neige
tomba à grands flocons, le froid pénétrait les manteaux, gelait
les gorges. Un enfant ne se réveilla pas, un prêtre recita la
prière des morts. Des hommes furent désignés pour ensevelir
cet enfant. Mais Garcin avançait un pied après l’autre les
mains sur les brancards de la charrette.de la Comtesse de
Toulouse. Elvire le visage blême pria tout haut sans s’arrêté
7
comme une litanie contre la mort.
Romain et Raymond faisait bien attention ou, ils mettent leurs
pieds. Eloise fiévreuse fut porter à dos d’homme par
Raymond. Pendant que Romain portait son petit frère Bertrand
en pleure sur son dos. Carole chante à voix basse pour ses
jumelles.
Après plus de trois jours de marche nous franchîmes le col, le
lendemain un souffle plus doux, une lumière plus douce même
dans le froid, nous continuons notre marche sur l’autre
versant. Là-bas en contre bas, nous apercevons un petit
village, ou, on peut voir une petite église avec un drôle de
clocher avec un toit en tuiles.
Garcin s’arrête, les bras raidis, regarde en arrière la neige, le
vide. Puis regardant devant lui, murmura à voix basse comme
une prière “ Jérusalem me voilà”.
Carole pose sa main sur son épaule, dans ce simple geste, il y
avait l’amour du départ, toute la fatigue du chemin, toute la foi
de l’arrivée à Jérusalem. Les jumelles entouraient Bertrand par RENA - Les Compagnons Forgerons
la main. Le cortège suivi la voie romaine vers Turin
Constance. Se trouvait au côté d’Eloïse et de Elvire.
7 Litanie : Prière composée d'une série de supplications récitées ou
chantées.
- 28 -

