Page 37 - RENA3
P. 37
Etienne, depuis trois jours vit sous l’œil de tous, il dort
près des charrois, il mange à part, mais il obéit sans discuter.
Constance qui veille à la tente Hospital, le surveille de près, il
l’aide à porter l’eau, a soulevez les malades, à changer les
linges souillés. Etienne ne parlait pas beaucoup, mais il ne fuit
pas non plus, il fait ce que qu’on lui dit, parfois le soir on le
voit regarder Garcin longuement, en silence.
Ce matin-là alors que le cortège longeait les terres plates
au sud de Ravenne trois hommes arrivèrent à cheval venus
depuis Parme, portants des tabliers de cuir, des marteaux
attachés à la ceinture. Garcin réparant une roue fendue se
redresse, les reconnut.
Milo, Francesco et Andrea des forgerons de la grande
halle de parme. Les hommes le saluèrent avec chaleur. On
vient offrir nos bras et nos enclumes, il parait que vous partez
pour Jérusalem ont veux en être. On leur fit place, près de la
forge roulante. Bientôt, le feu repris les marteaux sonnèrent, le
métal rougeoyait dans l’ombre du matin.
Etienne regardait cela de loin, fasciné, puis sans qu’on ne
lui demande rien, il s’approche.
-Je peux souffler les braises si vous le voulez. Garcin le
regarda longtemps puis d’un signe de tête, il lui désigna le
soufflet.
- Vas-y mais si tu casses quoi que ce soit, tu finiras dans
la boue. Etienne hocha la tête, il s’applique, le cuir grince, la
flamme monte.
Au fils des jours, il apprit à tenir les pinces, à frapper au
bon moment. Milo qui était en train de courber une lame lui RENA - Les Compagnons Forgerons
montrant comment faire. Le lendemain Andrea lui expliqua
l’art du rivet, et un soir Garcin sans rien dire lui tendit un
vieux fer d’épée tordu.
- 33 -

