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     -Redresse-le, rend lui sa colonne, tu as deux heures.
               Etienne s’exécute, il fronce les yeux, observe le métal, calcule
               l’angle, il frappe d’abord avec douceur, puis avec force. Au
               bout de deux heures l’arme n’était pas parfaite mais était
               droite.
               Garcin prit l’épée dans ses mains, la fit tourner.
                      -Il regarde Etienne, tu es plus un voleur tu as encore des
               chaines mais elles ne sont plus à tes poignets.
               Etienne baisse les yeux.
                      -J’étais fils de forgeron avant la faim.
                      -Alors, tu n’es pas un traite, tu es un perdu, qu’on a
               retrouvé.
               Ce soir-là pour la première fois Etienne mangea à la table de la
               famille du forgeron.
               Le lendemain les trois forgerons de parme chantèrent en
               battant l’enclume, des chants italiens.
               Carole commençait à s’inquiéter
               Les enfants perdaient du poids.
               Raymond son fils toussait souvent.
               Bertrand avait attrapé de la fièvre.
               Garcin lui tenait bon. Ses mains saignaient à force de réparer
               roues, essieux, il ne mange et boit, le soir après les autres.
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