Page 64 - Livre "CALAVERAS" de Patrick Bard
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sont  des  Hommes  de  maïs.  C’est  lui qui  chez les mayas, et plus encore chez les                                                                    maíz”. Los nutre y los constituye. Planta  siglo XII y provocó guerras y hambrunas).
                        les nourrit, lui qui les constitue. Plante  Toltèques, de dieux souvent affamés                                                                          consustancial,  sagrada,  materna,  color  Los mitos aztecas resultan una perfecta
                        consubstantielle, sacrée, nourricière,  à l’image des hommes (nous savons                                                                                de sol, el maíz se debe a la generosidad de  transposición de esta peculiar visión de

                        couleur de soleil, le maïs doit la vie à la  qu’une terrible sécheresse a frappé                                                                         unos dioses estrictos y experimentados  la muerte.
                        seule générosité d’un panthéon exigeant  cette région du monde vers le XIIème                                                                            en el tema: Xilonen, diosa del maíz, con  Así, Mictlantecuhtli, señor de los muertos
                        qui  a  autorité  en  la  matière  :  Xilonen,  siècle, provoquant guerres et famines).                                                                  sus mazorcas en la mano; Coatlicue, diosa  y amo del inframundo, representado
                        déesse  du maïs  brandissant  ses  épis,  Les mythes aztèques s’avèrent être une                                                                         de la tierra; y Tláloc, dios de la lluvia.             con la  forma de un  esqueleto cubierto

                        Coatlicue, déesse de la terre ou  Tlaloc,  parfaite transcription de cette approche                                                                      A los hombres les toca cuidar el  con despojos de carne, con el hígado
                        dieu de la pluie.                                      singulière de la mort.                                                                            cereal sagrado que los constituye y  afuera y sus fauces abiertas de par en
                        Les hommes qui sont fait de la céréale  Ainsi Mictlantecuhtli, divinité des morts                                                                        abrevarlo con su sangre, tal como  par para engullir las estrellas durante
                        sacrée  se  doivent  de  l’abreuver  quand  et maître de l’inframonde, représenté                                                                        Tláloc riega las mazorcas con agua. Así,  el día, y también a los que se mueren,

                        l’eau  manque.  L’abreuver  de  leur  sang  sous la forme d’un squelette recouvert                                                                       los sacerdotes se perforan la lengua o  protagoniza el mito de la creación del
                        comme Tlaloc abreuve d’eau les épis. Les  de restes de chair, foie pendant, gueule                                                                       el pene en autosacrificio para irrigar  hombre  tal como nos  cuenta la  leyenda
                        prêtres pratiquent ainsi l’auto-sacrifice  béante, prêt à avaler les étoiles qui se                                                                      simbólicamente la tierra con su preciosa  de los soles. Después de consultarse entre
                        en se perçant la langue ou le pénis pour  couchent  pendant  la  journée  et  les                                                                        sustancia. Si no basta tal ofrenda, se  sí, los dioses mandaron a Quetzalcóatl,
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                        irriguer symboliquement le sol de leur  hommes qui viennent à mourir, est-il                                                                             inmolan animales, o incluso, luego de las  la famosa serpiente  emplumada, al
                        plus précieuse substance. Quand ces  l’un des protagonistes du  mythe de  la                                                                             guerras  con  otras  tribus,  a  prisioneros,  Mictlán (el inframundo) en busca de los
                        offrandes sont insuffisantes, on immole  création des hommes rapporté dans                                                                               esclavos,  y  hasta  niños  ilegítimos.  En  huesos humanos de los soles anteriores.
                        des animaux, voire, à l’issue de périodes de  «  La  Leyenda de los Soles  ». Les dieux                                                                  resumidas cuentas, los dioses piden  Quetzalcóatl se presenta frente  a

                        guerre avec d’autres tribus d’Amérique,  s’étant concertés, ils décident d’envoyer                                                                       víctimas expiatorias para saciar una  Mictlantecuhtli y le pide los huesos
                        des prisonniers, des esclaves, et parfois  Quetzalcoatl, le fameux serpent à                                                                             tierra que la lluvia a menudo desdeña.  preciados para crear a los que poblarán
                        même,  des  enfants  illégitimes.  Bref, il  plumes,  au  Mictlàn  (l’inframonde)  pour                                                                  Una manera, como escribe atinadamente  la tierra. Mictlantecuhtli acepta siempre
                        faut aux dieux des victimes expiatoires  récupérer les os humains des créations                                                                          Jacques  Soustelle,  de  “hacer  vida  con  y cuando Quetzalcóatl logre soplar en

                        pour subvenir aux appétits d’une  précédentes.  Quetzalcoatl se présente                                                                                 muerte”.                                               su caracol sin agujeros. Quetzalcóatl
                        terre souvent oubliée par  la pluie. Une  devant  Mictlantecuhtli et lui demande                                                                         La muerte mesoamericana no es natural  llama a los gusanos para que hagan
                        façon, comme l’exprimera si justement  les os précieux pour fabriquer ceux qui                                                                           por esencia. Se debe, para los mayas, y  agujeros en el caracol y a unas abejas
                        l’ethnologue Jacques Soustelle, de « faire  habiteront  sur  terre.  Mictlantecuhtli                                                                     todavía más para los toltecas, a unos  para que lo hagan sonar. Mictlantecuhtli

                        de la vie avec de la mort ».                           accède à cette demande, mais à la                                                                 dioses tan hambrientos como los hombres  entrega los huesos a Quetzalcóatl pero
                        La mort mesoaméricaine n’est en effet  condition que Quetzalcoatl souffle dans                                                                           (sabemos de la terrible sequía que asoló  cambia de opinión a última hora;  éste
                        pas d’essence naturelle. Elle est le fait,  une conque sans trous. Quetzalcoatl fait                                                                     esta parte del mundo más o menos en el  huye y  Mictlantecuhtli  da orden  a sus
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