Page 113 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE BIS
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Parfois nous invitions des amis à l'appartement et pas des

              moindres. C'est ainsi qu'un jour nous avions retrouvé notre ami
              Stéphane qui venait de quitter Paris, il avait rendu visite à Marianne
              Faithfull, après sa tentative de suicide depuis que Mick Jagger lui

              avait préférée Bianca. Stéphane venait nous rendre visite avec
              l'acteur Tom Courtney et quelques personnalités de la jet-set
              anglaise. Larry s'occupait du repas, il aimait cuisiner asiatique, quant

              à moi j'avais pris l'initiative de m'occuper de la déco. Comme j'étais
              fauchée, l’idée de cueillir des fleurs, en toutes discrétion, dans les
              jardinets qui bordaient les façades des maisons du quartier, me

              trottait dans la tête. Le résultat n’en fut que des plus facétieux et très
              réussi !


                     Un soir nous étions sortis en discothèque, la plus branchée de
              Londres à l'époque, dont j’ai oublié le nom. Quelle joie d'y retrouver

              cet ami de Paris, aussi nous souhaitions échanger nos numéros de
              téléphone afin de nous retrouver dans la capitale londonienne. Nous
              n'avions pas de quoi noter nos numéros de téléphone respectifs, mais

              face à nous dans l'obscurité de la discothèque, un groupe de gens
              était attablé et je m'empressais d'aller demander si l'un d'entre eux

              aurait la gentillesse de me prêter un stylo. Le gars aux cheveux verts
              acquiesça et m’avança de quoi écrire. Je le remerciais sans trop y
              porter d'intérêt, trop enthousiaste d'échanger mes coordonnées avec
              cet ami retrouvé à Londres. Puis je restituais le stylo à son

              propriétaire, toujours dans une totale indifférence mais le remerciant
              poliment. C'est alors que Larry stupéfait s’approcha de moi et me fis

              remarquer que je ne manquais pas d'audace d'aller déranger David
              Bowie pour un stylo ! Je regardais Larry, contrariée et vexée, et lui
              répliquais qu'après tout, David Bowie avait bien le droit de posséder

              un stylo tout comme le commun des mortels ! Larry resta sans voix !
              Je n'avais même pas porté attention à cette personne, trop empressée
              de pouvoir noter le numéro de téléphone de cet ami retrouvé. David

              Bowie était accompagné de personnalités dont Bianca, future
              madame Mick Jagger, mais peu importe j'avais retrouvé cet ami
              parisien grâce au stylo de David Bowie !






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