Page 111 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE BIS
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Notre voyage en direction d’Amsterdam se fit par le moyen de

              transport de l'époque, l'auto-stop. C'était facile, Larry se cachait avec
              les sacs, moi je faisais signe aux chauffeurs qui s'arrêtaient
              facilement, leur laissant la surprise d'un second passager et de sacs

              encombrants, et lorsqu'un chauffeur nous laissait en pleine ville nous
              étions obligés de prendre un taxi avec nos accessoires encombrants.
              Nous commencions alors à maudire ce stock de chemises.


                     Arrivés à Amsterdam, nous avions tenté de les proposer à

              différentes boutiques mais en vain...Elles restèrent donc à l'hôtel
              dans leur sac, et nous séjournions deux semaines dans la ville,
              profitant du soleil et de la mer, c’était l’été indien, et nous avions fait

              le tour des restaurants indonésiens, des balades en ville et surtout de
              faire la fête le soir en discothèque, avec des amis rencontrés sur
              place. À la fin de notre séjour, il était évident qu'il n'y avait rien de

              concret pour nous à Amsterdam. Les finances au plus bas, Larry
              décida de rentrer à Londres et moi à Paris chez des amis, espérant me
              retrouver un nouveau job.


                     Mais qu'allions nous faire de toutes ces chemises avant notre

              départ ? Il fallait à tout prix s'en séparer. C'est ainsi que l'idée de les
              offrir aux hippies qui squattaient la place Dam nous semblait la

              meilleure solution. Pourtant quelle ne fut pas notre stupéfaction
              devant tous ces jeunes qui semblaient se méfiaient de nous,
              imaginant une mauvaise blague, sans oublier ceux qui devenaient

              trop hésitants ou trop sélectifs, soit pour la taille, soit pour la couleur
              des différents modèles ! Dégoutés, nous avions définitivement fui
              Amsterdam, en abandonnant au beau milieu de la place Dam, le sac et

              son stock de chemises maudites.


                     C’est pourtant peu de temps après que les chemises et tee-shirts
              de style batik allaient faire fureur ! Larry avait donc flairé la bonne
              affaire, mais était juste un peu trop avant-garde.











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