Page 108 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE BIS
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Je trouvais ce quartier du Marais tellement plus attrayant que

              celui où j’avais loué la chambre. Nous passions des soirées
              mémorables parfois avec d'autres amis et souvent dans une célèbre
              discothèque « le Club 7»*, située entre le Palais Royal et l’Opéra, club

              qui deviendra mythique par la suite, pour devenir le lieu de fêtes
              incontournables du tout Paris artistique, bien avant que son
              propriétaire  Fabrice Emaer, n'ouvre le fameux Palace.


                     C'est ainsi que je passais la plupart de mes soirées dans cette

              discothèque parisienne, très avant-garde, où l'on écoutait la
              meilleure musique du moment, grâce au célèbre DJ mythique de
              l’époque, Guy Cuevas, qui devint par la suite celui du Palace. Par la

              suite, ma sœur quitta Roubaix, dès sa majorité atteinte, et passera de
              très bons moments en discothèque avec des amis et moi-même, avant
              d’y travailler et de s’occuper du vestiaire, où elle accueillera nombre

              de personnalités.


                     Nous passions des moments de joie intenses dans une ambiance
              très « bon enfant », ou se côtoyaient des personnes anonymes tout
              comme des personnalités comme Karl Largerfeld, son ami Jacques de

              Bascher, accompagnés de Paloma Picasso, ou encore Kenzo et Irié qui
              travaillaient ensemble, la chanteuse Nicoletta, le créateur Claude

              Montana, Robert Hirsch qui rejoignait le restaurant ou la
              discothèques après son passage à la comédie Française toute proche,
              Jerry Hall, accompagnée du fabuleux designer Antonio, elle n'était pas

              encore top model ni l’épouse de Mick Jagger. On pouvait parfois y
              voir également Andy Warhol, Elton John, Patrick Juvet si adorable,
              Julien Clerc accompagné de France Gall, avant sa rencontre avec

              Michel Berger, sans oublier le comédien allemand, Helmut Berger
              avec son humour très caustique, dont je garde le souvenir d’une
              soirée plutôt bien arrosée, et alors que je dansais, il m’appela pour

              me proposer une coupe de champagne à sa table et me chuchota à
              l’oreille : « Mademoiselle vous êtes très belle, mais c’est grâce au
              lumières, je crois !! » Connaissant son cynisme, je lui répondis avec un

              grand sourire : « Pas grave cher Helmut, je viens dans cette
              discothèque uniquement pour danser sur de la bonne musique ! ».




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