Page 140 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE BIS
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LE PÉTARD
J’étais réellement enchantée de ce nouveau job chez
Louis Féraud avec cette vue sur l'Elysée, et ce logement dans les
beaux quartiers situé à dix minutes de marche à pieds de mon
nouvel emploi. A cela il faut ajouter les soirées et week-end à
l’Alcazar, Le Casino de Paris, La Grande Eugène, en discothèques,
ou encore les restaurants en belle compagnie, et j'en passe ...
La vie était belle et faisait désormais partie de mon quotidien.
Avec nos voisins jamaïcains et leurs recours récurrents à la
marijuana il était difficile de tenter d’y échapper, même si
j'observais une certaine rigueur en ce domaine.
J'aurais pu évidemment m'en tenir là, mais sans raison
justifiable, il fallut me distinguer, dans le studio où je dessinais, à
l'heure où tout le staff était sorti déjeuner, en voulant tenter cette
expérience. Alors quelle aubaine, à moi seule le studio avec en
prime la vue sur la cour de l'Elysée et son va et vient de
personnalités politiques ! La situation était tellement agréable que
je me mis à fumer un pétard en guise de déjeuner !
En début d'après-midi, quand tout le staff fut de retour, leur
stupéfaction était à son paroxysme, tous me jetaient un regard
accusateur, reniflant d'un air suspect ces senteurs étranges qui
émanaient du studio ! J'avais franchement fait preuve d’une
certaine maladresse et d’une totale inconscience, sans même y
réfléchir au préalable, je venais d’enfumer tout le studio de ces
effluves de marijuana !
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