Page 152 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE BIS
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LE NOUVEAU JOB
Je venais de quitter la Maison Louis Féraud, sans regret, avec
l'espoir de me retrouver un job dans ce domaine. Je n'allais pas
attendre très longtemps puisque Gérald avait un collègue dans la
troupe d'artistes de La Grande Eugène qui me fit une proposition. Un
de ses amis, gérait une société concernant la réalisation et
commercialisation de dessins textiles. Les années 70 étaient propices
aux imprimés, la demande était de plus en plus grande.
Je me présentais chez ce futur nouveau patron, Eric, le dossier
de dessins sous le bras que je lui présentais. Il approuva et
m'engagea. C'était l'idéal, le studio se trouvait rue Daunou, juste à
côté du théâtre du même nom, proche de l'Opéra et de la rue de la
Paix, pas très loin de mon domicile, je pouvais donc m'y rendre
facilement à pieds également.
Dés mon arrivée je fis connaissance de toute l'équipe qui
m'adopta très vite. J'étais la petite dernière et la plus jeune. Un
charmant garçon, William, le plus âgé de l'équipe, me prit sous son
aile afin de m'orienter et me conseiller vers des réalisations un peu
plus commerciales, il était en quelque sorte responsable de l'équipe.
C'est ainsi que je découvris les différentes techniques pratiquées à la
réalisation de dessins, non seulement sur papier mais également sur
feuille de rhodoïd.
A cette époque, j'avais gardé une amitié fidèle envers Per Spook
toujours directeur artistique chez Louis Féraud. Il me présenta Alain
Divert un de ses amis, qui allait devenir par la suite un des grands
coiffeurs des défilés de haute-couture, et de la télévision. Il me
suggéra une nouvelle coiffure. J'hésitais mais acceptais finalement de
sacrifier ma longue chevelure brune pour une nouvelle coupe. Un peu
sceptique et déstabilisée, je ne savais vraiment pas quoi penser de ce
nouveau style qui pourtant n'était pas sans me déplaire.
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