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FLASH BACK SUR

                                     LE FAUBOURG ST-HONORE






                     Je venais de quitter mon job chez Louis Féraud sans remord,

              mais également la vue enviable que j'avais sur la Présidence de la
              République, sans m'imaginer alors que j'y retournerai quelques
              années plus tard, non pas chez Louis Féraud, mais en face, à la

              Présidence de la République.


                     C'était arrivé bien plus tard, sous le second septennat de
              François Mitterrand en 1993. Je venais remercier la fidèle secrétaire

              du Président depuis toujours, Madame Paulette Decraene qui m'y

              avait gentiment invitée.

                     À l'écoute de toutes doléances ou problèmes sérieux, elle venait
              de me rendre un énorme service administratif concernant le suivi

              d'un dossier très complexe dont la procédure un peu longue était
              restée en souffrance pendant quelques années, et j'attendais
              vainement une réponse qu'elle soit positive ou négative. Après de

              longues recherches et beaucoup de patience, elle m'avait envoyé un
              petit mot le 1er Avril, précisant que ce n'était pas un poisson d’avril,
              mais que la réponse était positive, et le dossier en question, retrouvé

              en  attente sous un tas d'autres affaires non encore traitées, mais cela
              est une autre histoire...


                     En route pour me rendre à l’Elysée, une mésaventure provoquée
              par une grosse averse inattendue se produisit, et je n'avais pas de

              parapluie. J'avais donc pris l'initiative d'aller préalablement dans un
              bistrot voisin pour remettre de l'ordre dans ma tenue vestimentaire
              avant de me rendre à l'Elysée. Ma fille adolescente à l’époque,

              m'accompagnait. Nous avions franchi la petite porte située à gauche
              du grand portail de l’entrée officielle. Un concierge nous reçut, je lui

              laissais ma carte d'identité, je m'étais apprêtée un peu comme si je
              me rendais à un défilé de haute-couture.



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