Page 150 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE BIS
P. 150
FLASH BACK SUR
LE FAUBOURG ST-HONORE
Je venais de quitter mon job chez Louis Féraud sans remord,
mais également la vue enviable que j'avais sur la Présidence de la
République, sans m'imaginer alors que j'y retournerai quelques
années plus tard, non pas chez Louis Féraud, mais en face, à la
Présidence de la République.
C'était arrivé bien plus tard, sous le second septennat de
François Mitterrand en 1993. Je venais remercier la fidèle secrétaire
du Président depuis toujours, Madame Paulette Decraene qui m'y
avait gentiment invitée.
À l'écoute de toutes doléances ou problèmes sérieux, elle venait
de me rendre un énorme service administratif concernant le suivi
d'un dossier très complexe dont la procédure un peu longue était
restée en souffrance pendant quelques années, et j'attendais
vainement une réponse qu'elle soit positive ou négative. Après de
longues recherches et beaucoup de patience, elle m'avait envoyé un
petit mot le 1er Avril, précisant que ce n'était pas un poisson d’avril,
mais que la réponse était positive, et le dossier en question, retrouvé
en attente sous un tas d'autres affaires non encore traitées, mais cela
est une autre histoire...
En route pour me rendre à l’Elysée, une mésaventure provoquée
par une grosse averse inattendue se produisit, et je n'avais pas de
parapluie. J'avais donc pris l'initiative d'aller préalablement dans un
bistrot voisin pour remettre de l'ordre dans ma tenue vestimentaire
avant de me rendre à l'Elysée. Ma fille adolescente à l’époque,
m'accompagnait. Nous avions franchi la petite porte située à gauche
du grand portail de l’entrée officielle. Un concierge nous reçut, je lui
laissais ma carte d'identité, je m'étais apprêtée un peu comme si je
me rendais à un défilé de haute-couture.
149