Page 155 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE BIS
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Mon dossier de dessins de tissus sous le bras, j’arrivais pour le
rendez-vous avec le couturier. J'entrais dans la boutique avec
beaucoup de timidité et d'appréhension. Une charmante et élégante
vendeuse m'indiqua de prendre l'ascenseur pour accéder au studio
où j'avais rendez-vous.
C'est Guy Laroche qui me reçut très courtoisement, il regarda
attentivement mes dessins sans que sache à quoi m'en tenir, mais je
devinais qu'il approuvait puisqu'il appela son directeur artistique en
charge du prêt-à-porter, il s'agissait de Monsieur Guy Douvier, ex-
directeur artistique de Dior "Etats-Unis". Ce dernier répliqua avec
une moue quasi indifférente. Finalement, et pour ma plus grande joie,
la conclusion fut positive et je venais de me faire engager chez un
grand couturier, avenue Montaigne, non seulement pour la
réalisation de dessins de tissus de prêt-à-porter, mais pour seconder
Guy Laroche pour les collections de Haute-couture.
J’allais commencer cette année 1973 en beauté.
Le job en question consistait à collaborer avec les deux « Guy ».
Que demander de plus pour une jeune provinciale autodidacte, que
de rentrer par la grande porte d'une maison de couture pour
travailler au studio de création.
Cette chance allait s'accompagner d'une autre bonne nouvelle.
Je remerciais Branco avec effusion et larmes de joie, et informé de ma
décision de mettre un terme à ma colocation avec Gérald, il me
proposa son studio situé rue du Bac, où il ne logeait plus depuis un
certain temps, Il m'expliqua finalement que je partagerai cet
appartement avec un charmant jeune homme vivant à Rome, de
passage à Paris pour quelques mois, dans le but de suivre un stage
aux cours Berçot afin d’y étudier la mode et le stylisme, comme
coïncidence on ne pouvait faire mieux !
J’allais connaître bientôt de nouvelles aventures avec ce
nouveau job, mais également avec mon futur colocataire ...
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