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Je me souviens aussi de cette amie Milena, serbe d’origine,

              présentée par Noucha mannequin croate qui travaillait chez M.
              Laroche. Nous étions devenue amie et à plusieurs reprises elle
              m’avait invitée chez une de ses amies serbes qui travaillait pour la
              chaine de télévision. Nous étions dans le quartier des Invalides, et le

              voisin du dessous n’était autre que Guy Lux, très célèbre producteur
              et animateur de jeux et de divertissements télévisés français. J’arrivai

              en compagnie de Branco, serbe lui aussi et de Julio. Je fis la
              connaissance d’Irina Ionesco photographe et mère d’Eva, auteure
              autobiographique et réalisatrice au cinéma. Celle-ci s’empressa de me
              proposer de poser pour quelques séances photos, que Julio me

              déconseilla vivement, et pour cause, ses photos étaient plutôt du
              genre sulfureux. II y avait également ce charmant jeune homme, Alain

              Chamfort, chanteur pas encore très connu, qui se débattait pour
              tenter avec insistance de me proposer une invitation à dîner, mais
              Julio lui fit barrage, puisque je faisais partie de sa « chasse gardée »,

              j’étais inconsciemment devenue sa propriété. J’en oubliais qu’il était

              latin avant tout.

                     C’est pourtant après cette année d’études à Paris, que Julio allait
              rentrer à Rome, et je tenais à mon job chez Guy Laroche. Cette

              passion risquait de devenir nocive, à tel point que par la suite, nous
              l’avions transformée en une belle amitié indéfectible et qui dura
              plusieurs années, jusqu’à nous perdre de vue définitivement en 2014.

              Ma déception fut grande alors, je ne le retrouvais plus à Rome où il
              avait une boutique dans le centre ville. C’est là que j’appris par un

              commerçant voisin qu’il avait définitivement quitté Rome quelques
              mois auparavant pour se rendre à l’étranger. Je m’en voulais de mes
              longs silences à son égard depuis quelques années, malgré nos
              retrouvailles irrégulières. Il avait probablement décidé de rentrer

              chez lui en Colombie. C’est avec la rencontre de Julio que j’ai
              découvert Rome, et m’y suis très souvent rendue, à tel point que

              j’hésitais, soit m’y installer définitivement soit rester à Paris. Notre
              séparation rendait cette amitié de plus en plus indispensable, le
              temps de patienter quelques mois, afin de nous retrouver

              régulièrement.







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