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JULIO LE COLOMBIEN DE ROME





                     Avec ce nouveau job avenue Montaigne, et le nouvel
              appartement de la rue du Bac, mis à disposition par Branco, ma vie
              prenait une nouvelle direction.


                     La rue du Bac, proche du Boulevard Saint-Germain était assez

              animée. Chaque matin, j’apercevais par la fenêtre, le célèbre
              philosophe, Raymond Aron, en promenade avec son chien. Mais
              j’étais surtout impatiente de rencontrer mon futur colocataire dont

              j’avais beaucoup entendu parler. En vacances à Rome, où il résidait,
              j’attendais son retour imminent à Paris et j’imaginais que nous allions
              partager notre passion pour la mode. Notre rencontre allait

              cependant prendre un autre tournant.


                     Un week-end, alors que je rentrais de shopping, je fus surprise
              de le trouver dans notre appartement commun, mais plus encore de

              me rendre compte, qu’il était ce garçon que j’avais particulièrement
              remarqué lors d’une soirée en discothèque. Sa brève apparition je ne
              l’avais pas oubliée ! : « Le Dieu Inca» comme l’avait surnommé

              quelques-unes de mes connaissances ! Il s’appelait Julio, comme
              Iglesias, et Escobar comme Pablo. D’origine colombienne, il résidait à
              Rome. Il fut tout aussi étonné que moi de notre rencontre, puisque la

              petite valise en osier que je possédais et qu’il avait remarquée
              pendant mon absence, lui laissait imaginer que sa colocataire était
              d’origine asiatique. Nous avions discuté longuement, jusqu’au petit

              matin, par besoin vital de nous découvrir. J’appris bien plus tard que
              Julio avait une attirance pour les garçons, mais il fut pourtant
              totalement déstabilisé par notre amitié naissante qui se transforma

              en passion et les sentiments furent réciproques. C’est ainsi que nous
              sortions dans différents lieux que nous fréquentions, tel un couple
              mythique des soirées parisiennes. Nous ne passions jamais inaperçus

              et étions devenus complémentaires et complimentés.








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