Page 185 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE BIS
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Souvent je pensais à lui, à sa bonne humeur et nos fous rires.
J’avais pourtant tenté de le retrouver, par l’ambassade d’Afghanistan
juste pour le revoir et se remémorer nos fous rires incroyables, mais
en vain.
Pourtant j’allais enfin mettre un terme à mes recherches en
Novembre 2018. Une amie m’avait invitée à une remise de prix
concernant certaines personnalités qui oeuvraient pour le
désarmement mondial. Durant la soirée, je fis connaissance d’une
personne attachée à l’Ambassade d’Afghanistan, nous discutions et
notre conversation nous amena à parler de mes recherches
infructueuses concernant cet ami afghan qui m’était très cher. C’est
en donnant alors plus de précisions que finalement, la personne
m’annonça qu’il était un grand ami de Massoud, que celui-ci avait
travaillé comme mannequin à une certaine période, avant de quitter
Paris pour s’établir à Elbeuf. Un sourire illumina alors mon visage,
avec l’espoir de le revoir et de lui raconter enfin ce qui m’avait
contrariée et changé le cours de notre histoire, mais je fus rattrapée
par la nouvelle suivante qu’il allait m’annoncer et me fit changer de
visage en apprenant que Massoud avait quitté ce monde depuis
quelques mois, à la suite d’une longue maladie.
Je fus prise de remords, les larmes s’écoulaient sur mes joues. Je
m’en voulais de ne lui avoir jamais avoué cet incident qui m’avait tant
contrariée, avec mon orgueil mal placé, lorsque je l’avais aperçu avec
cette autre femme sans jamais savoir ce qui s’était ou non passé.
Je priais pour son âme, afin qu’il repose en paix.
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