Page 107 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE ET SES JOURS INTRANQUILLES_Neat
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Parfois nous invitions des amis à l'appartement et pas des moindres.
              C'est ainsi qu'un jour nous avions retrouvé notre ami Stéphane qui venait de
              quitter Paris. Il avait rendu visite à Marianne Faithfull, après sa tentative de
              suicide depuis que Mick Jagger lui avait préférée Bianca. Stéphane venait nous
              rendre visite avec l'acteur Tom Courtney et quelques personnalités de la jet-set
              anglaise. Larry s'occupait du repas, il aimait cuisiner asiatique, quant à moi
              j'avais pris l'initiative de m'occuper de la déco. Comme j'étais fauchée, l’idée
              interdite de cueillir des fleurs, en toutes discrétion, dans les jardinets qui
              bordaient les façades des maisons du quartier, me trottait dans la tête. Je
              l’exécutais et le résultat n’en fut que des plus facétieux et très réussi !


                     Un soir nous étions sortis en discothèque, la plus branchée de Londres à
              l'époque, dont j’ai oublié le nom. Quelle ne fut pas ma joie d'y retrouver cet ami
              de Paris, aussi nous avions souhaité échanger nos numéros de téléphone afin
              de nous retrouver dans la capitale londonienne. Nous n'avions pas de quoi noté
              nos numéros de téléphone respectifs, mais face à nous dans l'obscurité de la
              discothèque, un groupe de gens était attablé et je m'empressais d'aller
              demander si l'un d'entre eux aurait la gentillesse de me prêter un stylo. Le gars
              aux cheveux verts acquiesça et m’avança de quoi écrire. Je le remerciais sans y
              porter d'intérêt, trop enthousiaste d'échanger mes coordonnées avec cet ami
              retrouvé à Londres. Puis je restituais le stylo à son propriétaire, toujours dans

              une totale indifférence mais le remerciant poliment. C'est alors que Larry
              stupéfait s’approcha de moi et me fis remarquer que je ne manquais pas
              d'audace d'aller déranger David Bowie pour un simple stylo ! Je regardais
              Larry, contrariée et vexée, lui répliquais qu'après tout, David Bowie avait bien
              le droit de posséder un stylo tout comme le commun des mortels ! Larry resta
              sans voix ! Je n'avais même pas porté attention à cette personne, trop
              empressée de pouvoir noter le numéro de téléphone de cet ami retrouvé. David
              Bowie était accompagné de personnalités dont Bianca, future madame Mick
              Jagger, mais peu importe j'avais retrouvé cet ami parisien grâce au stylo de
              David Bowie !














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