Page 199 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE ET SES JOURS INTRANQUILLES_Neat
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L’EMBARRAS DU CHOIX





                   Mes allers et venues entre Paris et Rome se faisaient de plus en plus
              récurrentes, dès qu’il y avait un pont ou quelques vacances je me rendais à
              Rome, retrouver Julio dans ce magnifique quartier du Panthéon, proche de
              Piazza Navona, il se situait Piazza Rondanini plus exactement, un ancien palais
              avec grand escalier de marbre à l’entrée, et nous logions dans un sublime
              appartement d’époque, au magnifique plafond fait de poutres en bois peint du
              XVIème siècle, en contraste total avec le mobilier de qualité des années 70 de la
              célèbre marque Knoll international. L’appartement  composé d’un autre étage
              était vaste et très agréable, avec une situation centrale stratégique. J’étais à
              chaque fois heureuse de m’y retrouver et je m’y sentais tout à fait chez moi. Il
              m’était arrivé une fois et durant les vacances d’été, de tenter de prolonger mon
              séjour, prétextant être clouée à Rome, suite à un vol de sac à main à l’arraché, et
              de me retrouver sans passeport à devoir refaire sur place en passant par
              l’ambassade de France à Rome.


                   Ce prétexte et ce séjour prolongé avait stimulé d’autant plus mon désir de
              m’installer définitivement à Rome et je me régalais de découvrir cette
              magnifique ville, avec le regretté Claudio, ami de Julio parti bien trop tôt, plus
              romain qu’italien. Il m’avait fait découvrir des merveilles, tels les palais
              interdits de visites aux touristes que je découvrais stupéfaites, dont le souvenir
              d’un palais ayant appartenu au célèbre pape Borgia, sans oublier toutes les
              chapelles et œuvres d’art réalisées à Rome, le Carravage, le Bernin et j’en passe,
              Michel Ange. Les visites de Castel Gandolfo, résidence secondaire du Pape, la
              nécropole étrusque, sans oublier la campagne romaine ou Parme et ses
              restaurants etc… Claudio était incollable sur la culture de Romaine depuis
              l’antiquité à nos jours. Il m’emmenait dans des concerts de musique classiques
              ou autres manifestations culturelles qui s’y déroulaient. Nous fréquentions
              également les nombreux restaurants gastronomiques de Rome, et il nous
              arrivait parfois de quitter la table vers 17 heures.

                   Avec ce séjour volontairement et malhonnêtement prolongé, je ne pouvais
              plus me passer ni de Rome ni de cuisine italienne, et la prise de poids me
              trahissait.










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