Page 195 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE ET SES JOURS INTRANQUILLES_Neat
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UNE HISTOIRE SANS FIN
Sortie du taxi, enfin débarrassée de cet encombrant sac de chaussures, je
venais de quitter le domicile de M. Laroche, en lui laissant cette responsabilité,
et je m’empressais de rentrer chez moi, pour me reposer, mais l'idée d'ouvrir la
boîte aux lettres me démangeait, une probable intuition.
Je n'allais toujours pas me reposer de ce périple, puisque je venais de
découvrir un télégramme qui m'était destinée concernant la sélection de
chaussures à emporter à Los-Angeles, parmi le lot des 38 paires. Ce télégramme
m'avait été adressé par l'attaché de presse qui n'avait pas réussi à me joindre
avant la fermeture définitive des malles, et les avait envoyées vers leur
destination finale sans les chaussures.
Je m’étais installée depuis quelques temps dans ce quartier des Halles en
pleine mutation, mais le Forum n’était pas encore construit, et je ne possédais
pas non plus de ligne téléphonique, il n'y avait pas de cabine téléphonique dans
le quartier, ni de téléphone portable !! Il fallait donc ressortir pour terminer cette
mission qui me collait à la peau. Je me dirigeais vers le bar le plus proche où je
pris une consommation, et je téléphonais à M. Laroche pour lui annoncer
précisément le détail des chaussures à emporter, en insistant bien sur la taille et
coloris correspondant aux tenues et à la pointure des mannequins auxquelles
étaient destinées les chaussures. J’espérais que M. Laroche avait pris bonne note
de tous ces détails avec précision, et je crois bien qu'il l'avait fait.
Ma mission se terminait là. Enfin, la mienne l’était …
Ce bref week-end terminé, je retournais Avenue Montaigne, je passais par
la boutique, tout en m'aspergeant comme d'habitude de ce merveilleux parfum
Fidji, et j'expliquais à l'attaché de presse le détail de cette malheureuse aventure.
Par la suite, et durant une période de quelques semaines, tout était
redevenu lisse. La collection, le couturier, les mannequins avec les fameuses
chaussures désignées en détail à M. Laroche, étaient de l'autre côté de
l'Atlantique, ce qui me soulageait mais nous n’avions aucune nouvelle.......
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