Page 197 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE ET SES JOURS INTRANQUILLES_Neat
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ÉPILOGUE




                     Un jour, l'homme d'affaires libanais, qui m'avait si gentiment dépannée
              financièrement à l'aéroport de Milan se manifesta. Il était de passage à Paris, et
              souhaitait me rencontrer, puisque que je lui étais redevable de son geste
              financier. Je lui proposais courtoisement de venir me chercher chez le couturier
              Avenue Montaigne. Nous avions bien entendu un souvenir en commun, avec
              grève à l’aéroport de Milan et le périple partagé jusqu’à Saint-Luc-La-Chapelle.

                     Je le conviais donc à un déjeuner au Bar des Théâtres, situé en face du

              Théâtre des Champs Elysées et à quelques mètres de la maison de couture de
              Guy Laroche. Le restaurant était très fréquenté par le milieu de la mode et celui
              du théâtre, on y appréciait son excellente cuisine basique, et surtout son
              environnement. J'en profitais pour lui raconter toute mon aventure et le triste
              sort des chaussures, ce qui l’amusa évidemment. L'actionnaire majoritaire de la
              maison de couture était un célèbre Baron, connu pour ses stylos à bille et ses
              fameux briquets du même nom. En guise de remerciements, je décidais d'offrir
              à mon sauveteur libanais un briquet de notre financier, dans son étui d'argent,
              commercialisé sous la marque Guy Laroche, ainsi que le déjeuner et bien sûr
              l'enveloppe contenant la somme exacte que je lui avais empruntée lors de cette
              grève à l’aéroport de Milan. Je ne le revis plus jamais....

                     Ensuite, je traversais l'avenue pour me rendre dans la maison de couture,
              je m'aspergeais comme de coutume, de ce merveilleux parfum Fidji.
              J'empruntais ensuite l'ascenseur pour me rendre non pas au studio, mais au
              bureau de la comptable, pour lui remettre la note de frais concernant le
              déjeuner et le briquet. Elle sursauta, comme si je lui avais vidé son compte en

              banque !!! Elle était furieuse d'avoir des frais supplémentaires qui venaient
              s'ajouter à la fabuleuse facture concernant toutes ces chaussures devenues
              inutiles :


                     - Les billets d’avion,
                     - Les frais d'hôtel,
                     - La "surtaxe" de la douane,
                     - Les frais de train et le déjeuner,
                     - Les frais de taxis,
                     - Le cadeau et le déjeuner au Bar des Théâtres
                     - Sans oublier l’argent que j’avais emprunté à mon sauveteur libanais.





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