Page 190 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE ET SES JOURS INTRANQUILLES_Neat
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Finalement un groupe majoritaire accepta de prendre ce vol, et de
débourser la somme demandée. Je me sentais soulagée, mais nous n'étions pas
au bout de nos peines. Il fallait d'urgence prendre un taxi pour se rendre à
l'aéroport de Malpensa, il nous restait très peu de temps. Je pris un taxi avec
l'homme d'affaires libanais, expliquant en italien notre problème au chauffeur, il
oublia les feux rouges et les sens interdits, ce qui nous fit arriver de justesse pour
le vol. L'avion n'était pas confortable, et les secousses provoquées par les trous
d'air fréquents, je ne paniquais pas, mais je priais les cieux pour arriver à bon
port, dans cet aéroport de Saint-Luc-La-Chapelle situé dans le département de
l'Aube. Finalement tout le groupe arriva sain et sauf, fatigué mais soulagé, et je
m’imaginais déjà sauter dans un taxi pour me rendre à la gare et prendre le train
direction Paris si je ne trouvais pas de vol en correspondance pour Paris. Comme
je trainais cet énorme sac rempli de chaussures, je fus la dernière à passer à la
douane, il était donc difficile de passer inaperçue ! Le douanier de service
m'arrêta, consulta les documents de douanes, qui finalement n'étaient pas en
règle et, très sarcastique me fis une remarque qui ne faisait qu'aggraver la
situation dans laquelle je me trouvais : « Si vous aviez atterri à Roissy vous
seriez passée comme une lettre à la poste avec toutes vos chaussures mais
pas chez nous » !!! Mais quelle poisse, vraiment, je n'avais pas ma bonne étoile
avec moi ce jour-là ! Il était 2 heures du matin, j'étais morte de sommeil, isolée
dans un trou perdu que je ne connaissais pas et j’ignorais ce qui allait encore
m'arriver, avant la destination finale et qu’adviendrait-il de toutes ces
chaussures.
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