Page 23 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE ET SES JOURS INTRANQUILLES_Neat
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DIRECTION PREMIER ÉTAGE
Après l’histoire de la crème dessert revisitée, la cour avait retrouvée une
certaine sérénité, et mes parents un certain soulagement.
Mariette continuait malgré tout à rendre visite à ses voisines pour
commérages habituels. Ces absences fréquentes ne contribuaient qu’à
encourager mon frère à se rendre chez elle lorsqu’elle n’y était pas, et
s’adonner pour son plus grand plaisir aux facéties habituelles. Les punitions et
interdictions de se rendre chez Mariette, que mes parents imposaient à mon
frère, restaient vaines. Mon père travaillait la nuit et dormait la journée. Quant
à maman, elle devait être assez occupée avec moi en bas âge, pour surveiller
mon frère dans ses moindres faits et gestes.
Comme de coutume, nous jouions dans la cour, et j’avais suivi mon frère
chez la voisine absente. Le cadet s’y trouvait, malgré les mésaventures
précédentes que mon frère lui avait fait subir, il était toujours disposé à
l’écouter et le suivre.
Ce jour-là mon frère lui proposa de se rendre à l’étage supérieur de la
maison avec nous. Comme d’habitude, le petit s’exécuta. Arrivés dans les
chambres situées à l’étage, mon frère proposa un jeu auquel nous allions tous
participer. Il ouvrit une fenêtre, et ordonna au gamin de grimper sur le rebord,
le gamin fut un peu hésitant, mais très vite rassuré par mon frère lui expliquant
que nous étions à tour de rôle concernés par ce jeu. Le bambin une fois rassuré,
mon frère lui ordonna de sauter tout en précisant que nous le suivions, ce que
n’arriva pas évidemment. Moi, j’étais totalement effarée par les conséquences
de cet acte. Le drame venait de se dérouler sous les cris et hurlements du
bambin qui attirèrent les voisins accourus précipitamment auprès du pauvre
bambin qui venait de sauter par la fenêtre, et se retrouvait figé au sol devant
cet attroupement de témoins, affolés et stupéfaits.
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