Page 263 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE ET SES JOURS INTRANQUILLES_Neat
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Inès de la Fressange faisait partie des fidèles. Elle venait de quitter Chanel
              et avait créé sa propre société dans le quartier. Elle avait découvert par hasard,
              notre restaurant, devenu son quartier général, et nous avait avoué avoir
              commencer à travailler dans la restauration, et je lui avais répliqué que moi par
              contre, j’avais commencé à travailler dans la haute-couture, et nous en étions

              venues à parler de nos aventures ou plutôt mésaventures chez Jacqueline de
              Ribes pour laquelle elle avait défilé. J’ai d’ailleurs gardé le souvenir d’un défilé,
              qui s’était terminé en esclandre derrière le podium, juste avant le passage
              d’Inès, pour un collier porté par le mannequin et qui s’était accidentellement
              cassé. Elle n’en était absolument pas responsable, mais en devenait la
              principale coupable et la confrontation tournait au scandale ….

                         Dans la clientèle, il y avait également le milieu du cinéma avec des
              poducteurs et comédiens qui venaient également se restaurer chez nous.
              Parfois je préparais des buffets pour des projections de film qui se déroulaient
              rue Ballu toute proche du restaurant.
              Nous avions droit à la visite à plusieurs reprises de Vincent Cassel qui avait
              apprécié, et une directrice de casting que j’allais, par le plus grand des hasards,
              retrouver deux décennies plus tard lors d’une soirée des Révélations César, où
              j’accompagnais accidentellement ma petite-fille toute jeune comédienne
              révélée. Durant cette cérémonie, nous nous étions retrouvées à la même table
              en compagnie d’Eric Tolédano et Olivier Nackache, et nos retrouvailles avaient
              apporté une certaine ambiance conviviale durant cette soirée exceptionnelle.

                        Il m’arrivait également d’organiser des repas de mariages ou lunch, ce qui
              nécessitait une totale organisation et de nombreuses heures de travail.


                        Après presque une quinzaine d’années, j’allais finalement mettre un terme
              à ma vie active totalement autonome, dans ce petite restaurant, et en y
              réfléchissant, je conclus que ma vie professionnelle n’avait jamais été un long
              fleuve tranquille, mais fait de belles rencontres, ce qui me permettrait d’en faire
              part à mes petits-enfants et devenir le passeur de Mémoires.












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