Page 76 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE ET SES JOURS INTRANQUILLES_Neat
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Mes parents avaient fini par dévoiler la supercherie, et à mon grand
              désarroi, je payais la note pour lui, par le refus catégorique de mes parents de

              me laisser suivre cette voix artistique, tout en me poussant à poursuivre des
              études pour envisager… je ne sais quoi d’ailleurs .... Sachant qu’en principe, le

              rôle des filles consistait à torcher les enfants, faire le ménage et la cuisine !


                      Je n'avais donc aucune autre ambition que de poursuivre des études et
              éventuellement m’orienter par ce qui me tentait timidement à l’époque,

              approfondir l’enseignement de l'anglais ou l'histoire, mais la situation se
              dégradait. J’aimais trop le domaine artistique et artisanal, et ce refus de mes

              parents qui me contrariait, me décourageait à tel point que révoltée de la
              différence qu’on m’imposait par rapport à la liberté et choix de mon frère, je

              finis par sécher régulièrement les cours.

                      Parfois au lieu d'aller au lycée, je me rendais au cimetière, situé sur le

              même chemin, pour nettoyer la tombe de mes grands-parents, ou j'allais me
              balader avec une copine, jusqu'au jour où je fus surprise en flagrant délit par

              mon frère qui s'empressa d'aller rapporter la vérité à mes parents. Mon père
              fut convoqué au lycée et fut reçu par la directrice qui le persuada à

              m’encourager à poursuite mes études, vu le résultat très positif de mes notes. Je
              refusais définitivement, et venais de casser mon année scolaire, gâchée, pour le

              plus grand regret de mes parents, mais sans remord pour moi.




















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