Page 74 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE ET SES JOURS INTRANQUILLES_Neat
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Tous les jeunes branchés des environs se retrouvaient chez nous,
dernier lieu à la mode qu'il ne fallait en aucun cas rater. L'ambiance y était
joyeuse, conviviale mais également très bruyante !
J'étais une adolescente particulièrement timide, et cette période ne me
plaisait pas vraiment, je ne dansais pas le twist que je détestais et préférais le
cinéma et ses projections de péplums d’Hollywood. J’évitais le bistrot avec tous
ces jeunes dont certains me jetaient des regards pas totalement indifférents
dont je me serais bien passée.
Quand maman me demandait de venir l'aider au bar, je me cachais
derrière la machine à café, afin d'éviter les regards et réflexions des clients, je
prétextais souvent avoir des devoirs à terminer et je me retirais seule dans
notre séjour pour me consacrer à ma passion de l'époque, le dessin que
j’affectionnais tout particulièrement et on peut dire que j’excellais dans ce
domaine et notamment dans les portraits.
Je fréquentais le lycée Notre Dame de Roubaix, où je me rendais
quotidiennement en bus, et je lorgnais avec envie sur ce magnifique bâtiment
des Beaux-Arts de Roubaix, proche de mon lycée, où j’aurais tant aimé
poursuivre des études artistiques.
Aujourd’hui, l’école des beaux-arts de Roubaix, est devenue « E.S.A.A.T »
ECOLE SUPÉRIEURE DES ARTS APPLIQUÉS ET DU TEXTILE. Une grande école
publique de design au carrefour de l’Europe.
C'était la période des belles années, ou plutôt celles de mon frère, mes
« belles années » arriveraient un peu plus tard...
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