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précieux des cadeaux que m'a offert mon parcours de vie ; ni la réussite ni l'argent n'auraient
pu me le procurer. Libre je suis, libre je mourrai, telle que je suis !
Avant de disparaître, j'aurai pour ma part trouvé la liberté d'être et de vivre telle que j’ai été et
telle que je suis aujourd'hui. La vie vaut d'être vécue quoi qu'il en soit, quoi qu’on en dise,
surtout si l'on sait, avec sagesse, en tirer parti. Je suis une privilégiée ; je sais que j’ai eu
énormément de chance, d’autres n’en ont pas eu autant. Je me sens privilégiée parce que la
vie ne m’a pas fait que des crasses, mais m’a offert beaucoup de cadeaux. Je me sens
privilégiée de pouvoir encore aimer. J’ai une pensée pour ceux qui souffrent et qui se
cherchent encore. J’ai une pensée pour ceux qui sont seuls chez eux, abandonnés de tous. J’ai
une pensée pour ceux qui ont perdu un ou plusieurs êtres chers dont le souvenir, la douleur et
la peine qui y sont associées, resteront éternellement présents en eux.
Et je dis à toutes celles et ceux qui sont des privilégiés comme moi… soyez conscient(e) de
votre chance !
Dans le récit que vous venez de lire, seule une petite partie de mon existence a été abordée.
Une quantité d’épisodes, tantôt colorés, gais et truculents, tantôt douloureux, déchirants, ont
été laissés de côté. Ma vie recèle une telle richesse et des registres si variés que j’ai été
contrainte de choisir, et choisir, c’est exclure.
Bien à vous,
Roland, Gloria, Diane et moi.
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