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respecter le droit, aimer et respecter l’homme dans sa diversité, toutes catégories confondues.
               Malheureusement,  sans  ces  trois  composants,  le  respect,  le  beau  et  le  droit,  la  culture
               occidentale se meurt pour laisser place à une forme grave d’anarchie. Le monde est un flux et
               un reflux qui  parfois  s’écrase. Je ne serais  pas  surprise  que la déliquescence actuelle nous
               mène  un  jour  tout  droit  à  un  autoritarisme  intransigeant,  probablement  le  seul  moyen  de
               remettre de l'ordre dans ce chaos mondial, sexuel, intergénérationnel et identitaire.
               De nos jours, par exemple, les marches des fiertés lesbiennes, gays, bi- et Trans- Parades,
               (LGBT) et prostitutionnelles, se réduisent à une démonstration outrancière de vulgarité, de
               nudité,  qui  à  mon  avis  dessert  leurs  causes.  Il  serait  à  mon  sens  bien  plus  convaincant  et
               porteur de montrer que des êtres qui n’illustrent pas le classique schéma hétérosexuel (s’il en
               est encore) occupent des postes importants, vivent comme n’importe qui, sans faire n'importe
               quoi et sans que personne n’ait à s’en plaindre. Mais ces êtres-là, nous ne les voyons plus ou
               pas, comme si le bon exemple n’était pas porteur.
               Si  par  malheur  un  jour  une  dictature  s’installait,  toute  cette  faune  décadente  serait
               inéluctablement réprimée, écrasée, écartée, retranchée dans une sorte de no man's land à deux
               frontières entre deux lignes de front.  Je comprends  que les croyants  de toutes  origines,  de
               toutes  religions,  fustigent  la  dégénérescence  de  ces  peuples  d’Europe,  dans  lesquels  le
               matérialisme et toutes ces libertés inconsidérées, consternantes, qui se traduisent par l’étalage
               du cul et de l’argent, mènent le monde. Trop c'est trop ! Quelles en seront les conséquences ?
               Pour l'instant, mystère… il y a fort à parier qu’elles seront dévastatrices pour tout le monde.

               Qu’est-ce  que  la  transsexualité  ?  Pour  ne  parler  que  de  mon  cas  en  particulier,  jusqu'à
               aujourd'hui, on ne sait toujours pas le pourquoi du comment de cette transgression impensable
               pour beaucoup. A l’origine, un syndrome appelé « syndrome de Benjamin », du nom d’Harry
               Benjamin,  né  le  12  janvier  1885  et  mort  le  24  août  1986,  endocrinologue  et  sexologue
               américain  d'origine  allemande,  particulièrement  connu  pour  ses  travaux  sur  le
               transsexualisme. Ce syndrome, je m’en serais bien passée. Pour ma part, je pense qu’il est un
               dysfonctionnement psychosomatique sur lequel se sont greffés toutes sortes de complications
               souvent inconscientes, de refus et de contrariétés, incontrôlables, difficiles à cerner. Il n'y a
               pas un cas, mais des milliers de cas, tous différents, ce qui rend le verdict très compliqué.
               Aujourd'hui et depuis un certain temps déjà, peut-être même depuis toujours, je suis arrivée à
               trouver  la  paix  en  restant  moi-même,  consciente  de  n'être  ni  une  femme  biologique  ni  un
               homme, juste une personne différente biologiquement, et j’en suis d’autant plus convaincue
               aujourd'hui, au crépuscule de ma vie.



               Mes préférences en littérature

               J'ai  toujours eu autant de plaisir à lire des œuvres  jugées  mineures  que  certains  classiques
               publiés par de grands noms de la littérature française et étrangère.
               J’apprécie  David  Herbert  Lawrence,  écrivain  britannique,  auteur  de  nouvelles,  romans,
               poèmes, pièces de théâtre, même si je ne me souviens pas de grand-chose de lui aujourd’hui.
               Yves Navarre, né le 24 septembre 1940 à Condom et décédé le 24 janvier 1994 à Paris. Le
               premier de ses romans que j’ai lu était Les Loukoums, Flammarion 1973, que j’ai adoré, Le
               jardin d'acclimatation, Flammarion 1980, roman qui m’a fait frémir d’horreur, et bien d’autres
               encore.  Louis Aragon dont bon nombre de poèmes ont été mis en musique et chantés (par
               Léo Ferré et Jean Ferrat, notamment.) Romain Gary, Victor Hugo, Guy des Cars, que tout le
               monde connaît, et tant d'autres. Sans oublier la Bible, que j’ai lue d’un bout à l’autre.





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