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Les peintres qui m'ont le plus impressionnée
Ce sont souvent des écorchés vifs : pour le plus connu d'entre eux, Nicolas de Staël, influencé
par Cézanne, Matisse, Picasso, Fernand Léger et Chaïm Soutine, que j'admire aussi. J'aime
particulièrement la période d'abstraction radicale de Nicolas de Staël. Refusant les étiquettes
et les courants, tout comme Georges Braque qu'il admire, il travaille avec acharnement,
détruisant autant d’œuvres qu'il en réalise. Incompris, il se suicide en se jetant de la fenêtre de
son atelier en 1955. Je suis particulièrement sensible aux merveilles de Balthus, ce génie
entouré d’une aura de mystère, dont je connais bien le grand chalet de Rossinière, pour y
avoir souvent flâné à l’époque de mon séjour chez les Darbystes. Il s'y installa en 1977 et y
vécut jusqu'à la fin de sa vie, le 18 février 2001. J'aime énormément les œuvres de Bonnard,
peintre, philosophe et voyageur, mort le 23 janvier 1947.
Mes goûts musicaux
En musique classique, je frissonne en écoutant la Danse Rituelle du Feu, de Manuel de Falla,
morceau de piano construit avec génie où l’on entend souffler le vent, interprété par Alicia de
Larrocha : une véritable extase. J’ai pleuré plus d’une fois en écoutant chanter la diva des
divas, la Callas, la seule à m'avoir soulevée de terre, emportée dans des univers différents,
alors que je n'ai pas toujours su apprécier la musique classique. L'une des œuvres qui me
touche particulièrement est la Mamma morta du compositeur Umberto Giordano, interprétée
entre autres dans une très émouvante scène du merveilleux film "Philadelphia" sorti en 1993.
Synopsis : Andrew Beckett (Tom Hanks) est un brillant avocat. Sa carrière est prometteuse
dans le cabinet de Charles Wheeler, fondateur du grand cabinet d'avocats de la ville. Adulé
par son milieu, rien ne semble pouvoir ralentir son ascension. Mais un jour, ses associés
apprennent qu'Andrew est atteint du virus du SIDA et il est licencié pour faute
professionnelle. Andrew décide de ne pas se laisser faire et attaque le cabinet pour
licenciement abusif. Il sera aidé par la suite de Joe Miller (Denzel Washington), avocat noir et
très homophobe. Ce film est inspiré par la vraie vie de Geoffrey Bowers, avocat licencié par
le cabinet Baker & McKenzie.
En ce qui concerne la musique populaire et la variété, je suis très éclectique, selon mon
humeur du moment.
Quant à mes peinturlurages et mes sculptures
Dans l'un des courriers qu’elle adressa à Yvonne Bercher en 1997, Grisélidis Réal évoque
mon travail en ces termes : « Certaines (œuvres) sont empreintes d’un certain mystère, de
délicatesse, de beauté même. Mais voilà : souvent inertes, privées de vie, inachevées, des
esquisses, comme les moules figés d’une expression morte… ou endormie peut-être,
paralysée par la peur ou l’impossibilité d’être, de s’exprimer vraiment. »
Je réfute et conteste fermement - elle le savait, nous en avions beaucoup parlé - ma soi-disant
impossibilité d’être ; en revanche, tout le reste est vrai, notamment l’inachevé, parce que
finalement, mais sans aucun regret, tout ce que j’ai entrepris l’a été. Peut-être parce que je ne
sais pas ce qu’est la compétitivité. Mes œuvres reflètent ce que je suis. Je n’analyse jamais
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