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table ronde
QUOFI
Philippe De Miribel (DomPro) : Ce n’est pas un re- Eve Lecuyer (Dom Roni-Dom Tss) : en ce qui
proche que je fais, chacun fait de la formation à tous nous concerne, cela fait déjà 2-3 ans que nous avons
les niveaux, mais, ce n’en est pas vraiment au sens constaté que le travail du commercial n’était plus du
noble du terme. Même si ces services apportent des tout le même. Il a davantage un rôle de formateur
solutions, ça biaise forcément l’enseignement, lequel que de vendeur et c’est à ce titre qu’avec nos distribu-
est teinté de mercantilisme. teurs, nous mettons en place très régulièrement des
formations techniques en agence avec les équipes
Hugues Guyot (Spax France) : on peut en effet commerciales.
toujours le penser, mais il ne faut pas oublier que
notre mission essentielle passe par la vente de nos DOM RONI/ Quel est le rôle
produits, au même titre qu’en tant que distributeur DOM TSS de la distribution et
votre finalité est la même. Chez Spax, depuis deux Eve LECUYER des syndicats ?
ans, nous avons recruté quelqu’un qui ne s’occupe Directrice
que de la formation purement technique. Cette Commerciale Nicolas Gros (Bosch) : a mon avis, la question est
personne est déconnectée de la fonction commer- Activité : la suivante. aurons-nous affaire essentiellement à
ciale, et ne parle que de produits, elle s’adresse uni- Fabricant de d’énormes plateformes logistiques dotées d’un as-
quement au distributeur en l’occurrence aux pro- serrures sur le sortiment tellement riche que n’importe quel produit
fessionnels et aux quincaillers. telle est sa seule et mobilier sera disponible, où les équipes commerciales devien-
unique mission. tout ceci est d’ailleurs compliqué CA 2018 : 15 dront davantage des prescripteurs ? C’est une option
à mettre en place dans la mesure où elle monopo- millions € envisageable.
lise les forces de vente, souvent pour des journées Effectif : 130 toutefois, si la quincaillerie industrielle est capable
Fait partie du
techniques, des journées de formation et autres, groupe DOM d’apporter un plus, c’est-à-dire aider l’artisan à faire
pour n’avoir finalement du monde qu’entre 11 h 45 SECURITY un choix, là y aura une vraie différenciation, le rôle de
et 13 h 30… la distribution sera de dire voilà ce que je vous recom-
mande, et si ça ne marche pas, venez me voir et nous
Pascal Blache (Taka Yaka) : nous avons besoin trouverons une solution. Je pense néanmoins que la
d’un moyen de communication différent, accessible relation humaine restera toujours au cœur du débat,
et consultable 24 h/24, 7 j/7. avec cette confiance mutuelle, entre deux personnes
qui fera sans doute la différence demain. telle est ma
Philippe Nantermoz (Legallais) : Je suis d’accord vision et quelque part c’est un petit peu mon espoir
pour faire mettre en place des petites formations pour nos métiers.
sur Internet, le concept est extrêmement intéres-
sant. autre point, nous sortons juste d’une semaine Frédéric Ducloyer (Uniq) : en tant que syndicat
de Formatech, le grand évènement de la quincaille- professionnel, nous agissons sur l’élaboration des
rie française dans lequel 170 fournisseurs sont venus normes produits, sur le développement et la promo-
faire la formation de 1 200 personnes. toutefois, il se tion des marques et labels certifiants (nF Quincaille-
dégage l’idée-force que plus de formation sur Inter- rie, a2P…), et sur l’ensemble de la communication
net est en train de devenir indispensable. réglementaire relative aux produits. Concrètement,
l’ensemble des utilisateurs des produits, au premier
Nicolas Gros (Bosch) : la question n’est pas de sa- rang desquels les artisans, doivent trouver l’informa-
voir s’il y aura des formations en ligne demain, elles
sont déjà là, il y en aura de plus en plus, ce sera de
mieux en mieux fait.
Charles Biltz (Brennenstuhl) : Pour compléter,
je dirais qu’une des recettes passe par ce que font
certains d’entre nous, absents aujourd’hui autour
de cette table, à savoir une démarche complète, qui
démarre avec une présence sur le chantier, accom-
pagnée du commercial, lequel est sur le terrain pour
vendre le produit.
Marie-José Nicol (Bricomag) : est-ce que l’Uniq ini-
tialise des formations ?
Fabrice Galland (Uniq) : non, mais ce débat dé-
montre qu’il y a peut-être quelque chose à faire.
Bricomag N°241 36 DÉCEMBRE/JANVIER 2020