Page 201 - La pratique spirituelle
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* C’est le signe d’un changement de fréquence vibratoire. Le
* * cerveau arrive ainsi à un état prémental, c’est-à-dire avant que
sa fréquence ne s’intensifie pour capter les fréquences men-
« Lorsque le corps est écouté tel qu’il est, il n’est que tales. On procède de la même manière pour l’hémisphère
sensation. La sensation n’est jamais problématique. Le controlatéral, jusqu’à l’obtention d’une totale vacuité et trans-
sentiment qu’il y a un problème vient de la non-accep- parence de l’ensemble de la structure cérébrale. On peut com-
tation de la sensation. La sensation ne peut être com- pléter ce genre d’approches par une lente dépose de la sensa-
parée. Elle n’existe que dans l’instant, jaillissant dans tion de chaque hémisphère sur l’épaule homolatérale, afin d’en
la conscience silencieuse. Le but du yoga est l’éveil à approfondir le relâchement. Le poids des deux hémisphères est
la réalité de ce que vous êtes. Il n’a rien à voir avec une alors complètement déposé sur les épaules, ce qui permet de
quelconque performance posturale. Revenez donc à parfaire le vidage de son contenu.
la sensation elle-même, telle qu’elle se présente à votre
écoute. Le corps va alors prendre en charge le mouve- J’ai appris qu’il y avait des neurones dans les intestins, ce qui
ment, dans la limite de ses possibilités. Il n’y a pas de expliquerait certains désordres intestinaux lors d’épisodes émo-
conflit lorsqu’il est pleinement accepté. » tionnels. Mais j’imagine qu’il y a toute une dynamique corpo-
relle qui se joue lors des émotions. Pouvez-vous éventuellement
*
* * expliquer médicalement pourquoi les émotions font si mal au
ventre, et dire si un yoga visant à inhiber ces processus doulou-
Sachant que le cerveau, comme le cœur, est une sorte de muscle, reux est possible ?
peut-on qualifier les pensées de « spasmes du cerveau », et éven- L’intestin est, en effet, une extension du cerveau, et réagit
tuellement les émotions de crampes ? Dans ce cas, un yoga visant directement à ses impulsions. Les tensions psychiques se tra-
à décontracter le cerveau est-il envisageable ? Êtes-vous au fait duisent ainsi par des contractures des couches musculaires de
de telles techniques, et si oui, pouvez-vous donner des « ficelles » ? l’intestin, induisant les symptômes bien connus d’inconfort
Il est, en effet, parfaitement possible de relâcher en pro- intestinal. Les émotions sont des mémoires non digérées. Elles
fondeur la structure cérébrale, bien qu’elle ne soit pas de s’accompagnent d’un cortège de sensations, incluant celles qui
nature musculaire. Il n’y a pas que les muscles qui peuvent se concernent la sphère digestive. Un apaisement du mental et de
détendre. Toutes les structures vivantes ont une respiration, son agitation, complété par une détente profonde du flux res-
et une aptitude à modifier leur fréquence vibratoire. Pour ce piratoire, amène un relâchement des structures musculaires de
faire, on se met tout d’abord à l’écoute d’un des deux hémis- l’intestin. Cette détente se propage aussi dans le plexus solaire,
phères cérébraux, et on laisse s’éveiller sa sensation, sa vibra- par le biais d’une libération de la respiration diaphragmatique,
tion. Au bout d’un moment, la masse cérébrale va apparaître contribuant à une régulation des réactions émotionnelles.
comme sensible, vibrante et respirante. On laisse s’épanouir
cette sensation dans le silence de l’écoute. Cette vibration va Vous mentionnez des contractions musculaires aux intestins.
devenir de plus en plus spacieuse, vacante et transparente. Mais est-ce cela qui provoque les brûlures ? Et pour ce qui est des
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