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LE MOYEN ÂGE







                                                               Des tensions opposaient les grands proprié-

                                                               taires terriens, désireux d’autonomie, à l’admi-
                                                               nistration impériale, détachée et parfois cor-

                                                               rompue. Les querelles entre le pouvoir central
                                                               et le clergé byzantin en Sicile affaiblissaient
                                                               tout front uni face à l’ennemi.Cette désunion

                                                               permit aux envahisseurs musulmans de négo-
                                                               cier facilement des redditions partielles, divi-

                                                               sant les Siciliens chrétiens.

           Contexte byzantin avant l’invasion
                                                                       Tentatives de reconquête
         L’Empire byzantin tenait la Sicile depuis le mi-
                                                               Plusieurs expéditions lancées depuis l’Italie du
         lieu du VIᵉ siècle, considérant l’île comme un
                                                               Sud (803, 812, 842) cherchèrent à reprendre
         verrou stratégique face aux puissances
                                                               pied sur l’île.Elles furent contrecarrées par la
         d’Afrique du Nord.
                                                               supériorité navale des Aghlabides et les
         Au début du IXᵉ siècle, les Byzantins subis-
                                                               troubles internes qui paralysaient la riposte
         saient des pressions multiples : menaces bul-
                                                               byzantine. La chute de Syracuse (878) et la
         gares dans les Balkans, révoltes locales et
                                                               perte de Taormine (902) marquèrent l’échec
         tensions politiques à Constantinople. Ce con-
                                                               définitif des contre-offensives.
         texte affaiblissait leur capacité à envoyer des
         renforts réguliers et des vivres aux garnisons           Héritage byzantin post-conquête
         insulaires.
                                                               Malgré la perte politique, l’influence byzantine

                                                               subsista dans l’administration rurale : ca-
                   Stratégies de défense
                                                               dastres, fiscalité et structures paroissiales.
                  et réactions byzantines                      L’art et l’architecture conservent des vestiges
         •  Les ducs de Sicile (stratèges) organisaient        paléochrétiens et byzantins, notamment dans

         des patrouilles navales pour repousser les            le style des mosaïques retrouvées sous les

         premières incursions côtières.                        bâtiments islamiques. Cette empreinte perdu-
         •  En cas de siège, ils mobilisaient miliciens        ra sous la domination normande, qui garda

         locaux, élites foncières et mercenaires lom-          nombre de fonctionnaires et d’usages hérités
         bards venus d’Italie du Sud.                          de Byzance.

         •  Des fortifications furent renforcées à Syra-

         cuse, Catane et Taormine, mais leur entretien

         souffrait d’un manque chronique de res-
         sources.

                  Facteurs internes et divisions
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