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LE MOYEN ÂGE

DOM NUNO ALVARES PEIRERA

La nomination au poste
de connétable

En 1384, Jean d’Aviz le nomme connétable du

Portugal, c’est-à-dire commandant suprême
des armées. Au lendemain du siège de Lis-

bonne, Nuno organise la défense du pays et
rassemble les forces dispersées. Sa capacité

à fédérer la noblesse locale et ses alliés ur-
Dom Nuno Álvares Pereira : le héros bains permet de transformer un conflit dynas-
de la guerre civile portugaise tique en un combat pour la survie nationale.

Batailles décisives et stratégie
Contexte historique :
• Bataille d’Aljubarrota (14 août 1385) :
la crise de 1383-1385
grâce à un dispositif innovant d’infanterie lé-
La crise de 1383-1385 débute à la mort du roi
gère et de levées populaires, Nuno inflige une
Ferdinand Ier du Portugal, sans héritier mâle
défaite écrasante aux Castillans.
direct. Le trône devient l’enjeu d’une lutte
• Maniement de la cavalerie : il utilise des
entre la noblesse pro-castillane et les parti-
charges rapides pour désorganiser l’ennemi,
sans de Jean, duc d’Aviz, bâtard royal soute-
protégeant ses flancs avec des palissades et
nu par le peuple de Lisbonne. Cette guerre
des archers.
civile menace l’indépendance du royaume et
• Lignes de ravitaillement : conscient de la
plonge le Portugal dans une période d’an-
faiblesse des ressources portugaises, il sécu-
goisse politique et militaire.
rise les routes d’approvisionnement, empê-
Jeunesse et ascension militaire chant toute contre-offensive sérieuse de Cas-

tille.
Né en 1360 dans une famille noble proche de
Le retrait et la vie religieuse
la cour, Nuno Álvares Pereira reçoit très tôt
Après la consolidation de la dynastie d’Aviz,
une formation de chevalier. Fidèle à son grand
Nuno Álvares Pereira devient l’un des plus
-père maternel, l’influent comte de Barcelos, il
grands propriétaires fonciers du royaume. À
développe un sens aigu de l’honneur et de la
partir de 1423, il renonce à ses titres et s’en-
stratégie. Sa bravoure sur le champ de ba-
ferme dans un couvent carmélite près de Lis-
taille lui vaut la confiance de Jean d’Aviz, futur
bonne. Pénétré par son sens de l’humilité, il
Jean Ier, qu’il sert comme écuyer puis comme
distribue sa fortune aux pauvres, fonde des
capitaine.