Page 343 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France Pour conclure en quelques mots
Les moyens énormes consacrés aux toxicomanies doivent être
revisités, mis à plat, reconsidérés, afin de mettre en relation les
coûts générés et les résultats obtenus.
La « réduction des risques », abusivement invoquée, doit
s’interdire d’en faire naître de plus graves et de plus importants
que ceux qu’elle prétend éviter.
Une enquête avait pour objet de mettre en lumière les raisons
qui conduisent une large majorité de nos jeunes à s’abstenir de
fumer du cannabis. 40 % d’entre eux, ont déclaré que c’était en
raison de sa toxicité et les 60 % autres, que c’était en raison de son
interdiction. La légalisation du cannabis que certains appellent de
leurs vœux et pour laquelle ils déploient de grands efforts aurait
deux conséquences bien prévisibles : ouvrir les portes de l’écluse
à ceux qui étaient retenus par l’interdit ; et remettre en question,
pour les autres, leur perception de nocivité (« si c’est permis c’est
que ça ne doit pas être si dangereux que ça »; ce qui équivaut à la
suppression de la pancarte « baignade interdite »). Quant à estimer
que le caractère licite permet de mieux contrôler l’usage relève soit
de la plus parfaite mauvaise foi, soit de la plus complète cécité. Le
tabac et l’alcool démontrent cruellement que leur interdiction de
vente aux mineurs n’est pas respectée, ou qu’elle est contournée,
alors qu’on assiste à un rajeunissement régulier de l’âge de la
première cigarette et de la première ivresse, et que l’on voit se
multiplier chez les adolescents les comas alcooliques en relation
avec l’alcoolisation aiguë ou « binge drinking ».
Étant opposé sur un plateau de TV, à un pro légalisateur du
cannabis (transfuge du parti Europe Écologie les Verts, Stéphane
Gatignon), il eut le front ou l’inconscience de déplorer qu’on avait
perdu dix ans avant de considérer sa proposition de légaliser le
cannabis et les autres drogues. Le seul fait d’imaginer que ces dix
ans de prohibition (certes peu respectée) aient économisé nombre
d’accidents routiers, d’accidents professionnels, de pathologies
mentales (dépressions et leurs risques de suicides, schizophrénies,
dont on sait que 10 % des victimes meurent brutalement), de
suicides provoqués par la prise de conscience de tout ce que le
cannabis (et souvent d’autres drogues en prime) a fait « louper »
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